État palestinien et liberté pour Barghouti vont de pair 

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État palestinien et liberté pour Barghouti vont de pair 

Le 17 avril 1974, Mahmoud Bakr Hijazi, le premier prisonnier politique palestinien, était libéré. 50 après, l’enfermement massif des Palestiniens est une des pierres angulaires de la politique coloniale israélienne. 

Quoi de mieux pour tuer toute forme de résistance que de priver de liberté individuelle toute une partie de la population ? C’est le pari cynique d’Israël. 40 % des hommes palestiniens auraient déjà connu la prison au moins une fois. Raid dans des villages pour mettre en scène des arrestations spectaculaires, tribunal militaire, détention administrative, privation des droits fondamentaux, torture, cruauté… Voilà la réalité des geôles israéliennes. 

La seule démocratie du Moyen-Orient serait donc en piteux état. En réponse au 7 octobre, Israël a multiplié les arrestations. De nombreux Palestiniens sont venus sans consentement tenir compagnie à Marwan Barghouti, le Mandela Palestinien, enfermé depuis 22 ans. Sa libération doit être une priorité pour toutes celles et ceux qui militent pour une solution diplomatique et pacifique à l’occupation et la colonisation israélienne. Pour qu’État palestinien il y est, il faut des responsables politiques en capacité de diriger celui-ci.

Sans surprise, Netanyahu ne fait rien pour sa libération. Au contraire, Marwan Barghouti a été roué de coups à deux reprises en mars dernier dans sa cellule dans des circonstances troubles. Barghouti est en capacité d’unir le peuple palestinien, il est une des seules alternatives crédibles au Hamas et sa libération serait un pas énorme vers la solution à deux États. C’est justement pour cette raison qu’il est toujours en prison. Le gouvernement d’Israël veut autant voir Marwan Barghouti libre qu’il souhaite un État palestinien.  

Après le cessez-le-feu qu’on espère le plus rapide possible tant la situation à Gaza est dramatique, la question de l’État Palestinien devra être une priorité. L’existence de l’État pose plusieurs enjeux : la fin de la colonisation, le droit au retour des exilés palestiniens, et évidemment, la liberté pour les prisonniers politiques palestiniens. Il faut le rappeler systématiquement. 


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