500 millions et 100 millions. Ridicule. Malgré l’ambition affichée, Macron ne donne pas à la recherche française les moyens de répondre à autre chose qu’aux intérêts des investisseurs.
L’enveloppe annoncée par Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, réunis à la Sorbonne, est bien loin de reboucher le trou de 1,2 milliard d’euros, coupé dans le dernier budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Avant cela, 4 universités sur 5 finissaient déjà l’année dans le rouge.
Un pansement sur une fracture ouverte ? Même pas.
Derrière les grands discours sur l’excellence et l’innovation, l’État français continue d’abandonner ses chercheurs et ses universités. Dans les dernières coupes budgétaires, 539 millions d’euros étaient coupés au budget de la recherche sur l’énergie, le développement et les mobilités durables. Alors, sur quelles thématiques vont bien pouvoir travailler les chercheurs étrangers qui vont être embauchés en France ?
L’important est de savoir où l’on va. Que voulons-nous faire de notre recherche ? Les investissements étrangers dans la recherche française sont la porte ouverte à une recherche uniquement tournée vers le profit. Voulons-nous de cette recherche ? Ou bien voulons-nous une recherche répondant aux besoins humains ?
Nous avons besoin d’une recherche ambitieuse au service des défis sociaux, écologiques et démocratiques. Sans souveraineté, nous n’y parviendrons pas.
Une recherche utile ne s’improvise pas. Une recherche utile, ça se planifie. Elle part de la prévision des besoins humains et va jusqu’à la planification de notre industrie. Elle n’a pas besoin de beaux discours et de promesses en l’air, elle a besoin de moyens concrets.