Les communistes européens unissent leurs voix contre la guerre et l’austérité

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Les communistes européens unissent leurs voix contre la guerre et l’austérité

Alors que la guerre commerciale lancée par les États-Unis embrase les échanges mondiaux et que le conflit en Ukraine fait peser le risque d’une escalade nucléaire, des voix s’élèvent en Europe pour défendre la paix.

Lundi soir, au siège du Parti communiste français (PCF), place du Colonel Fabien à Paris, huit partis communistes venus de toute l’Europe se sont réunis pour afficher leur opposition commune à la militarisation du continent. Parmi eux : le Parti communiste portugais (PCP), le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM), Rifondazione Comunista (Italie), le Parti communiste autrichien (KPÖ), le Parti communiste d’Espagne (PCE), le Parti du travail de Belgique (PTB), AKEL (Chypre) et bien sûr, le PCF représenté par Fabien Roussel.

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Les représentants ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation internationale, marquée selon eux par une surenchère guerrière, la soumission de l’Union européenne à l’OTAN, et le silence complice des États européens face au génocide en cours en Palestine.

À l’approche des 20 ans du « non » français à la Constitution européenne, les communistes dénoncent avec force les ravages sociaux causés par les traités européens. Ils accusent également les gouvernements de passivité face aux attaques américaines contre l’industrie européenne, et critiquent une politique étrangère alignée sur les intérêts de Washington.

« Plus que jamais, les peuples doivent imposer un cessez-le-feu, en Ukraine comme à Gaza, et faire respecter le droit international », ont insisté plusieurs intervenants.

Alors que l’extrême droite menace de s’emparer du pouvoir dans plusieurs pays de l’UE, les partis communistes appellent à construire une alternative progressiste. Pour eux, cette alternative ne peut exister sans un discours clair sur la paix. La paix reste, affirment-ils, la condition première de tout progrès social et de la défense des acquis démocratiques, déjà fortement attaqués.

Cette rencontre a également permis de réaffirmer un projet politique commun. Dans un monde multipolaire où l’hégémonie du dollar vacille et où les BRICS s’élargissent, les communistes voient une opportunité historique. Malgré les contradictions de ce nouvel ordre mondial, ils y lisent des brèches ouvertes dans le système impérialiste.

Leur objectif reste inchangé : construire le socialisme, plus que jamais d’actualité, pour offrir aux peuples un avenir digne de ce nom.


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