1er Mai : Luttons contre le choix du déclin

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1er Mai : Luttons contre le choix du déclin

ArcelorMittal a annoncé la semaine dernière la suppression de 636 postes en France. Une fois de plus, l’emploi est sacrifié sur l’autel de la libre concurrence. Il nous faut lutter contre ce choix du déclin. Il nous faut ouvrir de nouvelles perspectives pour notre génération, pour notre classe. 

Bien que le groupe dénonce une concurrence trop forte, ne nous y trompons pas, ce sont bien les contraintes environnementales jugées trop exigeantes, le prix de l’énergie et le “coût du travail” qu’ils trouvent trop élevé qui les pousse à partir. Voilà ce que vaut aujourd’hui le savoir-faire ouvrier français face à la logique implacable du profit : un coût. 

Et que fait l’État pendant ce temps ? Emmanuel Macron promet. Il promet une grande réindustrialisation de la France. Il promet de l’emploi dans la recherche. Il promet une France à la pointe des nouvelles technologies. 

Sauf qu’on n’y croit plus. Pas avec les dernières coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche. Pas avec 7,4 % de chômage. Pas quand les défaillances d’entreprises ont dépassé les créations en 2024 et que la tendance s’accentue au premier semestre 2025. 

Et on ose nous dire qu’on forme trop ? Qu’on produit trop ? Évidemment, si l’État laisse partir toute son industrie, à quoi cela sert d’avoir des travailleurs formés ? 

Mais la jeunesse devrait-elle se résigner au chômage, à la précarité, à l’inutilité ? Il n’en est pas question.

Nous voulons être formés dans les meilleures conditions et à des métiers qui ont du sens. Nous voulons une recherche ambitieuse, portée par une coopération scientifique internationale, capable d’inventer une industrie plus sobre et une société plus résiliente. Nous voulons travailler dans la dignité, pour répondre aux besoins humains et contribuer à forger la société de demain. Voilà ce que veut la jeunesse. 

C’est dans cette perspective que le MJCF lance sa campagne pour la création d’un million d’emplois utiles et durables. Parce que l’emploi n’est pas une variable d’ajustement. C’est un droit, une nécessité, une promesse d’avenir.

Le 1er mai, luttons contre le choix du déclin, faisons entendre notre voix. Tous dans la rue !


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