La constitutionnalisation de l’IVG est une grande victoire pour les militantes féministes, les femmes, et donc l’humanité toute entière. C’est une lutte victorieuse qui en appelle d’autres. Ce sera le message des syndicats, associations et partis politiques qui appellent à la grève et à la manifestation vendredi 8 mars.
N’en déplaise aux agences de pub ou aux organisations libérales ou réactionnaires, le 8 mars est une journée de lutte. Grande cause du quinquennat, disait l’autre. Les réformes de l’éducation sous Macron n’ont fait que renforcer l’orientation genrée. Les violences sexistes et sexuelles sont toujours aussi présentes dans la société. Les inégalités salariales persistent, les stéréotypes de genre ont le vent en poupe, l’absence d’éducation à la vie sexuelle et affective est un fléau.
42 % des garçons pensent que la plupart des filles apprécient les actes d’agression sexuelle. 65 % des garçons considèrent normal qu’un homme ait un salaire supérieur à celui de sa collègue à poste égal. 100 000 femmes par an sont victimes de viol ou de tentatives de viol. Les femmes représentent 58 % des salariés payés au SMIC, occupent 80 % des emplois à temps partiel. Voilà le résultat de la société inégalitaire et patriarcale dans laquelle nous vivons. Exigeons des actes !
L’égalité salariale doit être imposée aux entreprises, quitte à nommer des administrateurs pour se substituer aux patrons pour la mettre en place de force. Forçons l’éducation nationale à respecter la loi. Elle impose 3 cours d’éducation à la vie affective et sexuelle au long de la scolarité. Trop de rectorats ignorent cette injonction sans autre forme de procès. Disons stop à l’impunité, tout en donnant les moyens aux établissements pour que ces cours soient effectifs.
Nous n’avons plus le temps d’attendre de timides avancées aux compte-gouttes, ouvrons grand les vannes du progrès social. Toutes et tous en grève et dans la rue le 8 mars !