Alors que les crimes de l’armée israélienne à Gaza ressemblent de plus en plus à un génocide, la timidité de la France est de plus en plus insupportable. Au-delà de l’inaction diplomatique, le soutien économique à Israël est un scandale.
Les premières concernées sont les banques françaises. À hauteur de plus de 22 milliards de dollars, la BNP Paribas est tout simplement la banque d’Europe qui investit le plus dans les colonies israéliennes. La Société Générale et le Crédit Agricole ne sont pas en reste, en investissant chacune plus de 10 milliards de dollars. AXA de son côté en investit 1 milliard, en passant par trois banques israéliennes directement citées dans la base de données de l’ONU sur les entreprises complices de la colonisation (Bank Leumi, Bank Mizrahi-Tefahot et Discount Bank).
Carrefour, en lien avec des entreprises israéliennes, a ouvert plus de 150 magasins, dont une grande partie dans des territoires palestiniens occupés. Le scandale du tramway de Jérusalem est toujours lui aussi d’actualité, où 3 entreprises françaises, dont Alstom, ont été impliquées dans sa construction. Celui-ci traverse pourtant illégalement des territoires palestiniens.
Cet investissement économique français en Israël, c’est un chèque en blanc au gouvernement de Netanyahou. Le signal envoyé est délétère : si la France fait du business avec Israël, c’est qu’Israël est un État tout à fait fréquentable. Une autre politique économique et diplomatique est non seulement possible, mais nécessaire. Fin du soutien économique direct, fin des investissements privés français dans les colonies israéliennes, sinon les pouvoirs publics doivent mettre des sanctions sur la table.
De nombreuses voix se font entendre sur ce sujet. Les Françaises et les Français sont prêts à ce que la France porte une voix de paix avec force, en essayant d’entraîner ses partenaires européens. Il faut maintenant passer aux actes, sinon rien ne les arrêtera.