Comme chaque année, des dizaines de milliers de jeunes se sont inscrits ces dernières semaines en CFA avec la volonté d’apprendre un métier, de se former, et de gagner un peu d’indépendance grâce à l’apprentissage. Pour autant, le plus dur reste à faire : trouver une entreprise qui veut bien nous accueillir.
Sans contrat, pas de formation !
Le problème ? C’est que sans employeur, pas de contrat. Et sans contrat, impossible de poursuivre sa formation. L’inscription au sein du centre de formation n’est définitivement validée qu’une fois qu’on a signé son contrat.
L’angoisse est donc prégnante pour ces jeunes qui profitent de la période pour envoyer des dizaines de candidatures, souvent sans réponse. Pour beaucoup, l’été rime avec galère et la rentrée tourne vite à l’impasse.
Le problème des sois-disantes « périodes d’essais »
Pire encore, certaines entreprises profitent de l’occasion pour improviser des périodes d’essais, souvent illégales.
Le schéma est simple : on décroche un entretien. On s’y rend en bus, en train, à pied. On prépare ses arguments. Et puis, une proposition floue : « venez faire une semaine d’essai », sous-entendu, sans engagement.
En clair, travailler gratuitement, sans contrat, sans statut, dans l’espoir qu’on finira peut-être par être pris. Si ces pratiques sont illégales, elles sont néanmoins très répandues.
Rechercher un apprentissage, c’est la loi de la jungle !
Le cœur du problème : quand on cherche un apprentissage, c’est la loi de la jungle ! Les établissements n’ont pas la responsabilité de proposer des contrats, alors on est souvent livré à soi-même.
Pour beaucoup de jeunes, le principal atout, c’est le réseau familial. Mais quand on en a pas, et bien c’est la débrouille. On prend la voiture, ou le bus pour celles et ceux qui ont le permis, et on va toquer aux portes des boîtes.
Quand certaines entreprises croulent sous les candidatures, d’autres n’embauchent qu’en piston. Ce qui rend d’autant plus difficile l’exercice : à 16 ans, CV sous le bras, on a pas l’expérience pour vendre son profil à des patrons.
- 40 % des jeunes en CFA sans contrat à la rentrée.
Chaque année, près de 4 jeunes sur 10 commencent leur formation sans contrat.
- Des recherches qui prennent des mois.
Près de 30 % des concernés déclarent passer plus de trois mois à trouver un apprentissage.
- Pas de famille, pas de contrat.
1/3 des apprentis qui ont obtenu facilement un contrat ont pu compter sur le réseau familial.
- Confronté à un, ou des murs !
1 candidat sur 4 a contacté entre 20 et 50 entreprises.
- En juin 2023, plus de 45 000 jeunes n’avaient toujours pas trouvé d’employeur malgré leur inscription en CFA …