Dans une série de quatre arrêts en date du 9 novembre 2023, le Conseil d’État, juge suprême de l’administration, a décidé d’annuler la dissolution des Soulèvements de la Terre. Il confirme toutefois celle de l’Alvarium (groupuscule fasciste), du GALE (antifascistes), et du CRI (islam radical).
Cette décision confirme l’ordonnance provisoire prononcée le 11 août et identifiant un doute sérieux dans la légalité du décret de dissolution pris par Gérald Darmanin. La haute juridiction a précisé les critères pouvant conduire à une telle sanction contre un groupement, et a estimé que les activités des Soulèvements ne justifiaient pas une mesure si disproportionnée.
Au mois d’août, l’Avant Garde commentait déjà la suspension de la dissolution des Soulèvements de la Terre et leur manifestait son soutien. Aujourd’hui, nous avons la confirmation que la procédure de dissolution a bien été utilisée à leur encontre pour des motifs politique.
Plus qu’un revers pour le Gouvernement, cette annulation est une preuve supplémentaire du chemin autoritaire qu’il emprunte. À l’inverse des fractures qui sont aujourd’hui entretenues, comme nous le rappelle le bafouement des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, il y a une urgence à rétablir le dialogue dans la société, particulièrement en matière environnementale.