Depuis plus de 70 ans, la ferme Hakoritna, située à Tulkarem, incarne la résistance agricole palestinienne. Aujourd’hui, un ordre de démolition israélien menace d’anéantir ce symbole de résilience et d’innovation.
Fondée en 1953 par la famille Taneeb, Hakoritna s’est transformée, à partir de 1984, en centre d’innovation agroécologique. Des centaines de paysans et d’étudiants y viennent pour apprendre des méthodes agricoles durables, adaptées aux conditions d’occupation et aux crises climatiques.
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En 2003, la construction du mur de séparation israélien a amputé la ferme de la moitié de ses terres. Malgré cette perte, la famille Taneeb a poursuivi son activité, faisant de Hakoritna un symbole de résistance pacifique et d’autonomie alimentaire.
Le 7 août 2025, l’armée israélienne a placardé un ordre de démolition visant les serres et bâtiments de la ferme, à exécuter le 27 août. La justification officielle, invoquant des raisons « de sécurité », est rejetée par la famille.
Hakoritna a déjà subi de multiples attaques : tunnels de culture et systèmes d’irrigation sabotés, routes d’accès bloquées, récoltes brûlées, serres détruites. Ces violences s’inscrivent dans une stratégie plus large, visant à affaiblir la souveraineté alimentaire palestinienne et à exercer une pression constante sur les populations.
Il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais bien d’une politique d’asphyxie destinée à rendre les Palestiniens dépendants et à rompre leur lien vital avec la terre.
Hakoritna n’est pas seulement une ferme : elle est un symbole du combat pour la dignité et l’avenir du peuple palestinien. La communauté internationale doit intervenir pour protéger ces terres et garantir le respect du droit international. Une visite de solidarité, réunissant diplomates, ONG et alliés, est prévue sur place le 20 août 2025.
