Ce mercredi 28 février, Bénédicte Durand, présidente du CNOUS, annonce dans une interview accordée au Parisien une hausse des loyers de “2 à 6 € par étudiant par mois, APL prises en compte”, après cinq ans de gel. Cette hausse, prévue pour réhabiliter les résidences vétustes, est un pas de plus dans la précarisation d’une population qui peine déjà à se nourrir et à se loger. Rappelons aussi que les APL avaient été baissées de 5 € lors du premier quinquennat Macron, avant la crise de la COVID-19.
Politique de casse, politique de classe
Cette décision relève d’une politique de classe. En effet, si c’était une simple volonté de rénover les cités U existantes, d’autres leviers auraient été levés. On pense évidemment aux 100 milliards de l’évasion fiscale, mais on peut aussi penser une administration des CROUS et CNOUS sur le modèle de la Sécurité sociale. À travers une cotisation de 5 € sur l’ensemble des salaires, le Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) propose un revenu étudiant et une politique d’ampleur pour aider les travailleurs en formation. Pourquoi prendre de l’argent à celles et ceux qui en manquent quand quelques bourgeois se partagent des centaines de milliards ?
À politique inique, réponse démocratique
Si les leviers institutionnels sont maigres (la proportion de représentants étudiants en conseil des CROUS et CNOUS étant de 7 sur 24 élus par CROUS), il y a cependant la possibilité de créer un rapport de force pour faire entendre notre voix. C’est tout le sens des référendums étudiants que va lancer l’Union des Étudiants Communistes (UEC), branche étudiante du MJCF, sur tous les campus où elle est présente.