Les Jeux olympiques font face à de nouvelles difficultés dans l’organisation de la compétition internationale : logements CROUS réquisitionnés, étudiant.e.s relogé.e.s.
En effet, face au manque de logements sur le territoire francilien, le COJO a décidé de faire appel au CROUS d’Île-de-France pour pouvoir loger les bénévoles des jeux.
Pas de scandale à première vue lorsque l’on sait que 30 % des logements sont vacants l’été et que le besoin du COJO serait de 7 % du parc logement.
Pourtant, l’annonce a fait grand bruit chez les étudiant·e·s. Et pour cause, la question du relogement fait débat. Déjà de manière très mathématique, pourquoi reloger les étudiant·e·s lorsque le besoin est inférieur à la disponibilité ?
Outre le questionnement que cela pose pour la rentrée, puisque les JO se terminent officiellement le 8 septembre, pourquoi ne pas imaginer autre chose pour ces étudiant·e·s de cités universitaires ?
L’ensemble de ces logements sont occupés par des étudiantes et étudiants précaires et souvent venu.e.s de loin. Des jeunes qui, de fait, n’auront pas les capacités financières d’acheter des places pour les compétitions de l’été 2024.
Au lieu de les déloger, pourquoi ne pas proposer des actions de solidarités et leur permettre l’accès aux jeux de manière gratuite ou à prix très réduit ?
Miracle, c’est bien ce que propose la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Dans les 20 000 places offertes, une partie pourrait être distribuée aux jeunes laissant leur chambre.
Mais pour pouvoir assister aux JO, il faut pouvoir être assuré d’être logé et ne pas travailler durant l’été. Le serpent se mord la queue.
Plus largement, nous aurions pu imaginer des actions pour rendre accessible et faire vivre la compétition au sein de l’enseignement supérieur. Car pour l’instant, à part laisser sa chambre, pour obtenir une place gratuite, il faut faire partie du programme de volontariat. Donc encore une fois, ne pas travailler l’été et accepter d’être bénévole sur la compétition à des postes qui ressemblent plus à du travail déguisé.