Au milieu du chassé-croisé des vacances, 1 étudiant sur 2 travaille 

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Au milieu du chassé-croisé des vacances, 1 étudiant sur 2 travaille 

L’été poursuit son cours. Ainsi, pendant que les juilletistes rentrent chez eux et que les aoûtiens prennent la route des vacances, 1 étudiant sur 2 travaille dans un job d’été. 

Certains diront que c’est très bien, que ça leur apprend la vraie vie. D’autres ajouteront même que ce sont des fainéants. Néanmoins, derrière ces phrases de tonton du bout de la table, se cache une banalisation bien plus inquiétante du salariat étudiant. 

Le monde étudiant s’est transformé avec la montée de la précarité et la massification de l’enseignement supérieur. De plus en plus de jeunes sont obligés de se salarier pour subvenir à leur besoin, notamment l’été. Comme cela est souvent rappelé dans ces éditos, c’est pourtant la première cause d’échec à l’université. 

1 étudiant “coûte” environ 11 000€ par an. Dommage de les voir échouer, car le salariat ne leur laisse pas la possibilité de réussir leurs études. Cette pensée court-termiste de l’économie et de la planification des besoins ne favorise que les entreprises. Elles profitent allègrement d’une main d’œuvre mal payée et qui accepte des conditions de travail dégradées. 

Cet été, l’Union des étudiants communistes est à la rencontre de ces jeunes qui travaillent. Tous sont unanimes. Les conditions de travail sont rudes et le retour en cours sera compliqué. Puisqu’en effet, le manque ou l’absence totale de coupure pousse de plus en plus de jeunes à l’abandon ou dans une fragilité mentale parfois inquiétante. 

L’absence de réponse chronique aux besoins des étudiants est caricaturale. On souhaite faire d’eux de futurs travailleurs sans pour autant leur en donner les moyens. 

À travers nos 10 propositions d’urgences pour la jeunesse, nous avons l’ambition de sortir les jeunes de ces cercles vicieux de précarité. Grâce à la construction de logements sociaux ou au permis de conduire gratuit, nous proposons de réelles perspectives d’émancipation. Tant dans la sortie de la précarité que dans l’accès aux loisirs, à la culture ou tout simplement aux vacances. 


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