Pour l’organisation communiste, la jeunesse doit se mobiliser dès maintenant pour gagner dix mesures en faveur des jeunes.
À la suite de l’arrivée en tête des députés du Nouveau Front populaire le 7 juillet, le Mouvement jeunes communistes de France soumet aux jeunes dix revendications pour changer le quotidien et transformer le pays.
« On ne va pas attendre bien sagement que le programme du Nouveau Front populaire soit voté à l’Assemblée nationale », affirme Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF. « C’est le moment d’entendre les jeunes, leurs espoirs, leurs besoins, et d’arracher un maximum de conquêtes sociales qui marqueront les esprits et changeront nos vies. »
Supprimer Parcoursup et construire des logements étudiants
Reprenant les luttes qui ont mobilisé les jeunes ces dernières années, le mouvement de jeunesse souhaite « supprimer Parcoursup et la sélection » pour le remplacer par un « service public de l’orientation » qui ouvrirait les formations et les études à toute une classe d’âge. Il s’agit également de revenir sur la dernière réforme du lycée professionnel, en instaurant un « statut protecteur des stagiaires » pour mieux former, encadrer et payer les lycéens.
Le plan des jeunes communistes répond aussi à la crise du logement étudiant et préconise d’investir massivement dans la « construction et la rénovation de logements étudiants publics ».
L’Union des étudiants communistes avait organisé le printemps dernier un référendum sur cette revendication qui a connu un fort succès sur les universités. « Galérer pendant les études, dans la promiscuité et l’insalubrité, en choisissant entre se loger et se nourrir, ne devrait pas être une fatalité », défendait Léna Raud, secrétaire nationale de l’organisation étudiante.
Embaucher massivement des jeunes sur des emplois de qualité
L’emploi des jeunes est au cœur du projet des jeunes communistes. « Nous avons toujours refusé les contrats précaires ou autres dispositifs de précarité spécifiques aux jeunes », rappelle Assan Lakehoul. « L’âge n’est un critère de discrimination valable que pour les capitalistes qui utilisent les jeunes comme une main-d’œuvre malléable et bon marché, facile à jeter ».
Le Mouvement jeunes communistes a fait de la « dignité au travail » son cheval de bataille, en recommandant la disparition des contrats temporaires, des services civiques et des rémunérations inférieures au salaire minimum.
Il souhaite exiger avec les jeunes des recrutements dans les entreprises qui abusent des contrats précaires, et en particulier des embauches dans les secteurs stratégiques pour l’économie du pays qui manquent de personnels qualifiés. Le MJCF fait valoir l’idée d’un « pré-recrutement » dans ces secteurs pendant la formation des jeunes en leur assurant un emploi à son terme, afin de garantir tout aussi bien un avenir aux jeunes que de répondre aux besoins futurs du pays.
« Faire aboutir les luttes de la jeunesse »
L’écologie, les droits des femmes, la lutte contre les discriminations ne sont pas en reste, avec la revendication d’un permis de conduire gratuit dès le lycée, une plus ambitieuse éducation à la vie affective et sexuelle, ou encore l’anonymisation des CV et la création de logements sociaux contre les discriminations à l’embauche et au logement.
« Nous voulons enfin rappeler au prochain gouvernement l’importance de la lutte pour la paix, en mettant fin à l’escalade guerrière et en arrêtant avec l’inconstance diplomatique », défend le secrétaire général des jeunes communistes. « Cela passe bien sûr par reconnaître très rapidement l’État palestinien conformément aux résolutions des Nations unies ».
En bref, les « JC » ne comptent pas rester les bras croisés !