L’herbe n’est plus si verte pour le SNU dont le gouvernement faisait la promotion depuis des mois. Scandale après scandale, le dispositif fait régulièrement la une des journaux.
D’un côté, l’opération promotion du gouvernement à travers les villages SNU fait flop auprès des jeunes. En effet, à plusieurs reprises, le village s’est trouvé perturbé par des manifestant.e.s refusant la mise en place de cette soi-disant politique jeunesse. À Nantes, celui-ci a même dû être démonté au bout d’une heure.
De l’autre côté, les scandales qui s’accumulent. Comment adhérer à un dispositif d’État qui n’est pas en mesure de garantir la sécurité de jeunes mineurs ?
Assurément, il est inadmissible de voir qu’un encadrant du dispositif a agressé une jeune fille. De même pour les cas remontés de harcèlement sexuel, de racisme et d’humiliations lors de séjours du SNU. Lorsque l’on veut réunir les jeunes, faire une politique jeunesse ambitieuse, le minimum est qu’ils et elles n’aient pas à devoir porter plainte par la suite.
Dans son entêtement à voir ce dispositif naître, le gouvernement ne se rend pas compte qu’il n’est pas capable de faire ce que font toutes les colonies de vacances et comités d’entreprises. C’est-à-dire, offrir aux jeunes un moment de cohésion, de rencontre et de droits aux loisirs avec un encadrement à hauteur des besoins.
Les jeunes rejettent massivement ce service national universel. Alors que le président change de discours sur l’obligation du séjour, les jeunes ne voient pas l’utilité de ces 15 jours qui devraient combler par magie tous les manques causés par la casse du service public.
Comment parler de mixité sociale quand Parcoursup ferme les portes de l’université aux jeunes issus des classes populaires ?
Comment parler de cohésion sociale et de sentiment d’unité nationale lorsque le gouvernement reste sourd aux revendications des jeunes et répriment des lycéen.ne.s lors de manifestations ?
Non, décidément, le SNU est catastrophique.