Après sa loi anti-squat qui a déjà fait polémique, Guillaume Kasbarian se met en chasse contre les pauvres.
Les propositions d’une nouvelle loi logement concernant les HLM sont particulièrement inquiétantes. En effet, le ministre semble vouloir détricoter le système de logements sociaux.
D’abord en allégeant la loi SRU qui oblige la construction de 25 % de HLM dans 2000 communes ; non pas en baissant le pourcentage, mais en incluant dans les 25 % la part des logements intermédiaires dédiés aux “classes moyennes hautes”.
Le mouvement devrait être inverse. Dans un contexte de pénurie de logement grandissant, la loi SRU devrait s’étendre à plus de communes. Ainsi, nous devons permettre aux travailleurs et travailleuses les plus précaires de vivre au plus proche de leur lieu d’emploi, mais aussi de les protéger de la spéculation. Alors certes, la bourgeoisie râle, mais la mixité augmente et les migrations pendulaires baissent.
“Fini le logement social à vie ! ” Voilà ce que nous martèle Kasbarian. De quoi faire du pied à son électorat à droite.
Pour répondre à la crise du logement, la solution du gouvernement est donc d’opposer les pauvres et les moins pauvres. Comment ? En faisant notamment payer un surloyer dès le premier euro de dépassement des plafonds de ressources.
Alors même que le logement est la première dépense pour les ménages, la moindre augmentation de salaire passerait dans une augmentation de loyer. Un discours méprisant qui tape toujours sur les classes sociales les plus précaires. Avec la pauvreté grandissante, la demande de logements sociaux ne va faire que s’accroître.
La solution à la crise du logement ne peut être l’expulsion. Elle se trouve, d’une part, dans la construction beaucoup plus importante de logements sociaux ; puis, d’autre part, par la mise sous pression des bailleurs privés qui profitent de la crise du logement pour faire du profit.
