L’UEC dans la bataille pour le logement étudiant

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L’UEC dans la bataille pour le logement étudiant

Plus que jamais, le logement est la principale préoccupation des étudiants. Avec un marché extrêmement tendu, cumulant une offre bien insuffisante, un grand nombre de logements dégradés, voire insalubres, et des loyers qui continuent de grimper, le logement est la première source de dépense des étudiants, qui souffrent largement de la précarité. 

Ils deviennent alors des proies faciles pour propriétaires malhonnêtes et une main-d’œuvre abondante pour entreprises dans lesquelles ils sont souvent obligés de travailler, au détriment de ce qui devrait être leur préoccupation principale : étudier.

Se loger décemment représente un défi majeur pour une grande majorité d’étudiants, avant même de pouvoir commencer à étudier, et cela, pour plusieurs raisons.

Un combat prioritaire de l’UEC

L’Union des Etudiant.es Communistes s’est saisi depuis plusieurs années de cette question prioritaire qu’est le logement pour les étudiants, développant trois revendications principales : l’encadrement du prix des loyers, la construction de 350 000 logements CROUS et la rénovation des cités universitaires existantes. Son objectif est clair, un logement digne à un prix accessible pour chaque étudiant qui lui permette de poursuivre ses études dans les meilleures conditions. 

L’année dernière, l’UEC avait organisé un référendum national sur 25 campus à travers la France qui avait recueilli plus de 10 000 votes.

Cette année encore, l’UEC va se mobiliser sur les questions du logement étudiant, proposant une pétition nationale pour la construction de 350 000 places en CROUS. Petit tour d’horizon des problématiques rencontrées par les étudiants. 

Le manque de logements 

Tout d’abord, le manque de logements disponibles : il manquait lors de la rentrée 2024 environ 280 000 places en logements étudiants en France. Au cours de l’année 2023, environ 12 % des jeunes ont affirmé devoir renoncer à poursuivre des études, faute d’avoir trouvé un logement. Le manque de logement en résidence CROUS a, depuis longtemps déjà, atteint un stade critique. Alors même que ces logements s’adressent en priorité aux étudiants les plus précaires, à peine une demande sur quasiment une vingtaine aboutit à une attribution. Cela conduit de plus en plus à des situations révoltantes. Des étudiants sont obligés de « squatter » un canapé dans l’appartement d’une connaissance ou d’accepter de vivre dans des logements insalubres. Le recours temporaire et coûteux aux auberges de jeunesse ou au camping devient de plus en plus fréquent.

L’insalubrité 

L’état dégradé de bien des logements, voir leur insalubrité, est également un problème de taille. 

Face à la demande, des propriétaires sans scrupules savent que même pour des logements sans isolation thermique et phonique, avec des huisseries hors d’âge, des infiltrations d’eau, des moisissures, des équipements HS, ils trouveront preneur. Ils n’hésitent pas à profiter de la vulnérabilité et de l’urgence dans laquelle sont les étudiants, pour leur louer des biens tout à fait inaptes à être occupés en l’état.

La question de l’insalubrité se pose aussi dans les résidences universitaires gérées par les CROUS, puisque les cas de résidences connaissant des invasions de cafards, des infiltrations d’eau multiples et une dégradation générale, se multiplient. En témoigne l’émoi des policiers indignés par l’état des logements, lorsqu’ils étaient logés pendant les derniers JO dans des résidences CROUS d’Île-de-France, dont 3 000 étudiants avaient été expulsés pendant l’été pour leur faire de la place.

Les loyers trop élevés

La question du loyer est également centrale, dans la mesure où il représente entre 40 et 60 % en moyenne du budget des étudiants. Les loyers en constante augmentation poussent un nombre de plus en plus grand d’étudiants vers les files interminables des distributions alimentaires. Une fois le loyer payé, ils n’ont plus de quoi s’acheter à manger. Les loyers prohibitifs forcent plus de 20 % des étudiants à occuper un emploi en dehors de leurs études, ce qui est évidemment une immense difficulté dans un parcours universitaire. L’emploi étudiant est la première cause d’échec dans les études. 


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