Les communistes font l’honneur de la France 

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Les communistes font l’honneur de la France 

Ce 4 juin, dans les murs du siège historique du Parti communiste français, s’est tenue une conférence internationale inédite. Les communistes y ont accueilli une délégation de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) pour lancer une campagne internationale en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. Cet événement n’est pas une simple déclaration d’intention : il marque une rupture, une initiative diplomatique de poids dans un moment de crise majeure.

Alors que les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza, que les colons poursuivent leur entreprise de nettoyage ethnique en Cisjordanie et que le droit international est chaque jour bafoué, les communistes prennent leurs responsabilités. Ce que le président Macron n’a pas eu le courage de faire — recevoir les représentants légitimes du peuple palestinien — Fabien Roussel l’a fait. Ce n’est pas symbolique. C’est un acte de politique étrangère, une démonstration que les communistes ne sont pas une force de témoignage, mais une force agissante.

La reconnaissance de l’État palestinien n’est pas une question humanitaire : c’est une question de droit, de paix, et de rapport de force. C’est la condition pour sortir de l’engrenage infernal de la violence. 

En accueillant une délégation de l’OLP, aux côtés de partis communistes, de forces de gauche du monde entier, de syndicalistes, les communistes français affirment que la paix ne se décrète pas, mais qu’elle se construit par la mobilisation. C’est un message fort aux peuples en lutte. Comme hier contre la guerre d’Algérie, la libération du Vietnam ou l’apartheid sud-africain, les communistes français prennent parti pour la justice.

Cette conférence, c’est enfin un appel lancé à la France elle-même. À l’heure où notre pays s’apprête à présider une conférence internationale à l’ONU sur la paix au Proche-Orient, qu’attend-il pour poser un acte clair ? Plusieurs États européens ont reconnu la Palestine ces derniers mois. La France doit suivre. Elle doit rompre avec sa politique d’équilibre illusoire qui, au nom d’une neutralité hypocrite, cautionne l’inaction.

Le MJCF est fier d’être aux côtés de celles et ceux qui prennent parti. L’internationalisme n’est pas une nostalgie, c’est une exigence. Celle de faire de notre camp, une force politique réelle, qui agit pour transformer l’ordre injuste du monde.


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