Passée en force grâce à l’usage du 49.3, la réforme fixant l’âge de départ à la retraite à 64 ans n’avait jamais été votée à l’Assemblée nationale. C’est désormais chose faite, grâce à une résolution portée par les députés communistes du groupe GDR.
L’acrobatie antidémocratique réalisée en 2023 avait suscité l’indignation et renforcé la mobilisation contre la réforme des retraites menée par Élisabeth Borne.
Aujourd’hui encore, deux tiers des Français restent opposés à la réforme, et la moitié d’entre eux estiment que l’âge de départ devrait revenir à 60 ans.
Le vote de ce jour est donc en phase avec les attentes populaires, face à une réforme injuste imposée par la macronie et ses alliés.
Fait révélateur : les partisans du départ à 64 ans ne se sont pas bousculés pour s’opposer à la résolution. Seuls 35 députés ont voté contre, écrasés par les 198 voix en faveur de l’abrogation.
Le vote, qui portait sur une résolution, n’a certes pas de portée législative directe. Mais l’absentéisme des députés de la droite et du centre en dit long sur leur crainte d’aller à l’encontre de la volonté populaire.
Si le président de la République et son gouvernement persistent dans leur entêtement — refusant d’abroger la réforme ou de la soumettre à référendum —, notre devoir sera de les faire reculer. Ou de les faire tomber.
