Le 4 avril dernier, l’Union des Etudiant.es Communistes organisait un grand référendum pour demander la construction de logements universitaires.
La précarité des logements étudiants
720 000 étudiants boursiers, 380 000 places en résidences étudiantes, seulement 174 000 administrées par les CROUS… Les chiffres sont accablants. Et de là découle la nécessité pour nombre d’étudiants d’avoir recours à une aide financière ou pour les autres, d’avoir un job étudiant à côté de leurs études, amenant inévitablement à un fort taux d’échec scolaire.
Afin de répondre à la détresse grandissante d’un grand nombre d’étudiants, pour qui se loger est à la fois parcours du combattant au moment de trouver un logement, du fait de la forte tension sur le marché de l’immobilier locatif, du manque de logements sociaux et très sociaux, ce qui, par imbrication, à une conséquence sur la disponibilité de logements en général, puis une source de stress permanente, du fait des loyers de plus en plus élevés, qui contribuent à plonger dans la précarité de plus en plus d’étudiants.
C’est pourquoi l’UEC a choisi la construction de logements universitaires comme l’un des axes de sa campagne logement.
Une action suivie à l’échelle nationale
Le 4 avril dernier, l’UEC organisait une grande action nationale pour demander aux instances compétentes un mouvement massif de constructions de résidences CROUS.
Afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la question du logement étudiant, l’UEC a donc posé aux étudiants une question simple le 4 avril : êtes-vous pour ou contre la construction de logements étudiants ? La réponse n’a souffert d’aucune ambiguïté : sur les 10 000 étudiantes et étudiants qui ont voté, 97 % étaient pour !
Le référendum a eu lieu sur 25 campus partout en France. Dans les universités d’Artois, de Clignancourt ou de Nanterre, le référendum a été une occasion de rencontré de nombreux étudiants pour discuter de leurs problématiques de logement. Sur l’université de Champollion, un déploiement de banderole a eu lieu.
À Brest, le vote s’est tenu sur le site de la faculté de lettres Victor Segalen, et l’UEC a pu recueillir un grand nombre de témoignages.
En effet, Brest est une ville où la population étudiante a énormément augmenté ces dernières années. On compte par exemple 4,6 % de places disponibles en logement CROUS à Brest, alors que la norme nationale est fixée à 10 %. En 2022, l’une des résidences était infestée de cafards.
Les étudiants qui n’ont pas accès aux logements CROUS doivent se tourner vers le parc privé où, en plus des loyers très élevés, les problèmes d’insalubrité sont tout aussi présents. « J’ai habité dans un appartement dans lequel de l’eau coulait du plafond, c’était vraiment invivable. Comment je peux être concentrée sur mes études quand je sais qu’il pleut chez moi ? » témoigne Camille, rencontrée lors de la tenue du référendum étudiant à Brest.