La cour d’appel reporte sa décision sur Georges Ibrahim Abdallah 

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La cour d’appel reporte sa décision sur Georges Ibrahim Abdallah 

Le militant libanais, emprisonné depuis 1984, devra attendre jusqu’au 19 juin pour savoir s’il sera libéré. 

Une attente interminable

Georges Ibrahim Abdallah, figure emblématique de la cause pro-palestinienne et militant communiste libanais, reste derrière les barreaux. La cour d’appel de Paris a reporté au 19 juin sa décision concernant sa libération, repoussant une fois de plus l’espoir de voir cet homme de 73 ans retrouver la liberté. Détenu depuis 1984, Abdallah est pourtant éligible à la libération conditionnelle depuis 2004. 

Condamné à la perpétuité en 1987, il a vu ses dix demandes de libération rejetées au fil des années. En novembre dernier, le tribunal d’application des peines avait pourtant ordonné sa remise en liberté, sous condition d’une expulsion immédiate vers le Liban. Une décision suspendue après l’appel du Parquet antiterroriste, relançant le débat sur son sort. 

Vers une perpétuité de fait ?

Si la cour d’appel refuse à nouveau sa libération en juin, Georges Ibrahim Abdallah pourra se pourvoir en cassation. Mais pour son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, un nouveau rejet équivaudrait à instaurer une « perpétuité réelle », contraire au droit français. « Cela reviendrait à dire que la libération conditionnelle n’existe plus », dénonce-t-il. 

En attendant, le militant, dernier visage des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), continue de purger une peine qui semble interminable. Tout un symbole puisque dans son maintien en détention réside une injustice flagrante et une soumission aux pressions étrangères. Le rôle des États-Unis dans sa non-libération est attesté de longue date.

Le 19 juin prochain, la cour d’appel de Paris rendra enfin sa décision. En attendant, les soutiens de Georges Ibrahim Abdallah restent mobilisés, déterminés à faire entendre leur voix pour que justice soit rendue.


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