Dans une tribune publiée dans l’Humanité, 201 personnalités politiques, intellectuels ou artistes avaient appelé à manifester ce 21 janvier pour dire Non à la loi “Immigration, intégration, asile 2023” votée mi-décembre par le Parlement. Par les mesures qu’elle comporte, cette loi affirme explicitement la préférence nationale et se révèle être une “victoire idéologique” pour l’extrême droite.
Un appel qui a été entendu. À Marseille, Bordeaux, Nice, partout en France, plus de 160 rassemblements ont été organisés ce dimanche.
Selon Sophie Binet, la Secrétaire générale de la CGT et signataire de l’appel, environ 150 000 personnes étaient dans la rue pour exiger la non-promulgation de cette “loi de la honte”. De son côté, le ministère de l’Intérieur annonce 75 000 manifestants.
La diversité des signataires de la tribune s’est reflétée dans les rassemblements. Des “personnes de tout horizon”, remarque Sophie Binet et une grande diversité de drapeaux qui se partagent le cortège. On retrouve notamment des associations d’étudiants étrangers, SOS Racisme, le PCF, la Ligue des droits de l’Homme…
Dans de nombreuses villes, le Mouvement des jeunes communistes de France était présent pour défendre la préservation des droits fondamentaux.
À Paris, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, marchait aux côtés de Marine Tondelier et d’Olivier Faure pour faire “annuler cette loi inhumaine et son lot d’aberrations”.
Une importante démonstration d’opposition tandis que les Sages doivent rendre ce jeudi 25 janvier leur avis très attendu sur le caractère constitutionnel du texte.
