Vingt jours après l’attaque terroriste du Hamas, les bombes de l’armée israélienne pleuvent toujours sur Gaza, la liste des victimes civiles ne cesse de grandir, le nombre de familles décimées se multiplie. La vengeance aveugle d’Israël est cruelle, inqualifiable.
De nombreuses voix de paix se font entendre, la revendication d’un État palestinien à côté d’un État israélien comme solution au conflit devient de plus en plus audible. Évidemment, il faut un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages, mais pour que ces massacres ne se reproduisent plus, nous ne pouvons nous contenter de demander un retour à la situation post 7 octobre.
Avant le 7 octobre, c’étaient les humiliations quotidiennes et répétées du peuple palestinien par l’État occupant israélien, c’était la colonisation, c’était l’apartheid. Exigeons une solution à deux états, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale du nouvel État palestinien. Exigeons également le droit au retour des exilés palestiniens, chassés de leur terre depuis 75 ans.
Enfin, et c’est essentiel, exigeons la libération des prisonniers politiques palestiniens, enfermés, car résistants. L’objectif de ces emprisonnements qui bafouent les droits humains fondamentaux est de détruire le tissu social et national du peuple palestinien, de briser son aspiration à la liberté et sa combativité, d’éteindre l’espoir.
Un prisonnier symbolise particulièrement bien la résistance palestinienne, Marwan Barghouti. Enfermé depuis 2002, il a toujours clamé son innocence et a refusé de reconnaître la légitimité du tribunal militaire d’occupation qui l’a jugé. Fervent défenseur d’une solution à deux États, il représente une solution d’unité et de paix. Le pouvoir israélien redoute cette figure, et refuse de faire un pas vers le dialogue et la paix, renforçant par là même les radicalisés du Hamas.
Lorsque les barreaux de la cellule de Marwan Barghouti tomberont, une nouvelle page pour les peuples israéliens et palestiniens pourra s’écrire. Liberté pour le Mandela palestinien, liberté pour Marwan Barghouti.