Alors que les scandales se multiplient dans le mouvement sportif ces derniers mois, un comité d’éthique est nommé pour faire bouger les lignes.
Cela intervient après la démission de Noël Le Graët de la présidence de la Fédération française de football et de Bernard Laporte de celle de la Fédération française de rugby. En effet, les têtes de plusieurs fédérations sont mêlées à des affaires de corruption, de management toxique, de violences sexistes et sexuelles, de gestion autoritaire.
Face à ces graves problèmes, la ministre des Sports a finalement réagi en créant un Comité national pour renforcer l’éthique et la vie démocratique au sein des fédérations et du mouvement sportif.
Indépendant, le comité sera présidé par Marie-George Buffet, ancienne ministre communiste des Sports entre 1997 et 2022, et Stéphane Diagana, champion du monde du 400 mètres haies en 1997.
Ils vont travailler sur des recommandations sur différents sujets, du renouvellement des directions des fédérations à l’existence d’un réel débat d’orientation en leur sein. Mais également l’intégrité sportive des athlètes, l’engagement des jeunes ou la féminisation.
La volonté de Marie-George Buffet est de refaire du sport un sujet politique de premier plan. Sans débat démocratique, comment le sport pourrait-il se développer pleinement ?
La présidente s’est illustrée à la fin des années 1990 dans la lutte contre le dopage et pour le financement des clubs amateurs, entre autres. Récemment, elle s’est exprimée contre la marchandisation du football et a proposé une agence indépendante d’attribution des compétitions internationales.
Pendant plusieurs mois, le Comité va auditionner des acteurs du mouvement sportif français avant de formuler des préconisations. Celles-ci seront ensuite reprises ou non par les fédérations lors des élections qui les concernent en 2024.