Lundi 10 juillet, Isabelle Rome, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a présenté le nouveau plan national contre la haine et les discriminations anti-LGBT+.
Ce plan se veut être la continuité des actions réalisées en faveur de l’égalité des droits comme la PMA pour toutes ou l’ouverture du don du sang aux homosexuels.
Investissement de 10 millions d’euros et formation des acteurs
Publié deux mois après le dernier rapport de SOS Homophobie dénonçant la hausse des agressions envers les personnes LGBT+, ce plan 2023 – 2026 propose une centaine de mesures.
Le gouvernement promet notamment une enveloppe de 10 millions d’euros au cours du quinquennat afin de soutenir la quarantaine de centres LGBT et d’en ouvrir dix supplémentaires d’ici à 2027.
Le plan prévoit également une meilleure formation de l’ensemble des acteurs (policiers, gendarmes, personnel de santé, enseignants…) ainsi que la lutte contre le harcèlement scolaire à caractère LGBTphobe à travers la mise en place d’adultes référents dans les collèges et lycées.
Des mesures insuffisantes
Alors que le rapport de SOS Homophobie, paru le 16 mai dernier, faisait état de l’augmentation des violences envers les personnes LGBT+, les associations déplorent le manque d’ambition et de volonté politique du gouvernement à travers ce plan.
Tandis que celui-ci semble instrumentaliser chacun de ses petits pas en direction des associations traitant de la question, les perspectives et les engagements sont, quant à eux, bien insuffisants.
Au-delà du manque de moyens mis sur la table, c’est toute une politique structurelle qui est à repenser. La formation en est certes un pilier, particulièrement pour ce qui est des milieux ciblés dans le plan. Pour autant, le pouvoir s’évertue à faire peser sur les enseignants les manques liés à l’absence d’embauches spécifiques et d’initiatives sur le temps long. Quand bien même leurs conditions de travail se dégradent.