La mobilisation contre la réforme des retraites fait énormément de bien. Elle rappelle aux grands patrons du CAC40, aux actionnaires, à la bourgeoisie, que le monde du travail n’est pas prêt à tout accepter. Oui, il y a encore un mouvement ouvrier qui sait se mobiliser en France. Nous avons fait la démonstration que nous nous intéressons à la politique, que nous comprenons ce que veulent dire les textes de loi, que nous avons un avis sur l’avenir du pays. Cela fait maintenant trop longtemps que les gouvernements successifs demandent toujours aux mêmes de faire des efforts, à savoir à celles et ceux qui font tourner le pays. Ce n’est pas que les Français n’aiment pas les réformes comme nous avons pu l’entendre, c’est que les Français n’en peuvent plus de voir leurs conditions de travail se dégrader pour des salaires de misère. Les records de dividendes versés aux actionnaires des grandes entreprises n’ont fait qu’accentuer cette colère, preuve supplémentaire que l’argent existe.
Les syndicats ont été en première ligne sur cette mobilisation. Attaqués de toute part, ils résistent et prouvent leur efficacité. Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui produisent la richesse, qui se lèvent tôt, qui se couchent tard. Tout le monde le dit. Par contre, dès que ces derniers s’organisent dans un collectif représentatif, démocratique, et organisé sur tout le territoire, là, il n’y a plus grand monde pour les soutenir ! Étrange. Ces travailleurs que nous aimons individuellement deviennent des nantis qui font partie du passé, représentent l’Ancien Monde, ne sont que des preneurs d’otage, empêchent le pays de tourner… Étrange.
Avec les syndicats, la jeunesse a fortement contribué à ce mouvement social. Les jeunes, qui d’après certains ne s’intéressent plus à la politique, se sont mobilisés sur leur lieu d’étude et dans la rue. En plus d’être solidaire avec celles et ceux qui vont voir leur droit se dégrader immédiatement, notre génération sait qu’elle a tout à perdre avec cette réforme. Partout en France, les jeunes communistes vont convaincre les étudiants, les lycéens, les jeunes travailleurs, un par un. En organisant des diffusions de tracts, des prises de parole dans les amphis, des cafés-politique à proximité des lycées, des consultations sur les facs… Nous amenons la politique aux jeunes, nous amenons les jeunes à la politique. Partout, le Mouvement se renforce, partout, nous rajeunissons les cortèges des manifestations. Oui, les jeunes s’intéressent au travail, aux conditions dans lesquelles celui-ci s’exerce, au salaire, à l’âge de départ à la retraite. Oui, les jeunes s’intéressent à la politique.
Une jeunesse mobilisée, des organisations renforcées, des travailleuses et des travailleurs à l’offensive. Voilà la recette de la victoire. Maintenant, nous pouvons aller chercher des conquêtes sociales. Tirons les leçons de la mobilisation contre la réforme des retraites pour remettre le couvert. Allons ouvrir en grand les portes de l’enseignement supérieur en faisant sauter le verrou de Parcoursup’, allons nous battre pour arracher des augmentations de salaire, allons exiger des CDI à la place des contrats précaires, allons gagner l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Organisons-nous pour conquérir de nouveaux droits et poser les premières briques de la nouvelle société que nous voulons !