Cette chronique présente les films qui m’attirent le plus parmi les sorties de la semaine. Je me base sur la filmographie du cinéaste, la bande annonce et le synopsis du film quand je n’ai pas pu le voir avant !
Green Book : Sur les routes du sud
“En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.”
Parmi les favoris pour décrocher l’Oscar du meilleur film le 24 février, Green Book s’impose comme une oeuvre humaniste sur l’amitié et la ségrégation, sujet qui prend de plus en plus de place dans le cinéma américain (et qui donne la plupart du temps de très bon films). Sous forme de road movie dans le sud des Etats-Unis (peu connu pour sa bienveillance), le film peut compter sur l’interprétation de ses protagonistes principaux Viggo Mortensen et Mahershala Ali pour apporter beaucoup d’humour mais pas de pathos.
The Hate U Give – La Haine qu’on donne
“Starr est témoin de la mort de son meilleur ami d’enfance, Khalil, tué par balles par un officier de police. Confrontée aux nombreuses pressions de sa communauté, Starr doit trouver sa voix et se battre pour ce qui est juste. ”
Si la réalisation semble rentrer dans le moule du film américain pas trop mal mais pas très intéressant, The Hate U Give est plus intéressant par le sujet qu’il porte : la discrimination au faciès et les violences qu’elle implique.
Les Invisibles
“Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges… Désormais, tout est permis !”
Les invisibles ce sont ces femmes de la rue qui subissent chaque jour des violences, dont l’invisibilisation en elle-même fait partie. A travers son film rempli de fraîcheur et d’optimisme, Louis-Julien Petit redonne la parole à celles qu’on ne cesse d’oublier. Le mélange d’actrices confirmées (Corinne Masiero, Audrey Lamy, Deborah Lukumuena, Noémie Lvovsky) et débutantes (qui ont vraiment connu la rue) fonctionne à merveille et offre des interprétations remplies de sincérité. Les invisibles met aussi en lumière le manque de financement public pour les associations et les centres accueils, qui les obligent régulièrement à fermer.