L’écologie populaire contre les imposteurs

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L’écologie populaire contre les imposteurs

Il fait chaud. Trop chaud. Et ce n’est qu’un début. Le dérèglement climatique s’installe sous nos yeux, et avec lui, les inégalités explosent. Face à cela, le gouvernement, lui, trouve une réponse lumineuse : louez un logement moins chaud. Comme si les jeunes, les travailleuses et les travailleurs pouvaient choisir leur logement comme on choisit une destination de vacances. Voilà à quoi ressemble la politique climatique d’un pouvoir qui protège les intérêts des capitalistes plutôt que le droit de chacun à vivre dignement.

Mais pendant que le gouvernement se défausse, certains courants écologistes en rajoutent : pas de LGV, pas d’industrie, pas de nucléaire… Ils rêvent d’une écologie déconnectée du réel et du monde du travail, qui se réduit à la culpabilisation individuelle et au repli. Ils veulent sauver le climat sans rien produire, sans rien construire, sans rien planifier. Résultat : ils abandonnent le terrain au capitalisme vert, aux inégalités, et aux fausses solutions.

Je dis que l’écologie sera populaire ou ne sera pas. Elle ne pourra pas se faire contre les travailleurs, ni contre les territoires. Elle doit s’attaquer à la racine du problème : un système qui doit nécessairement chercher le profit avant l’humain. Et pour y répondre, il faut de l’ambition. Le capitalisme vert ou le capitalisme à visage humain n’est pas une solution, ni pour l’humanité, ni pour la planète.

Nous revendiquons la création d’un million d’emplois pour révolutionner le pays et sortir notre génération de la précarité. C’est une revendication écologiste. Rénover les logements pour baisser les factures et protéger du chaud comme du froid. Construire des transports ferroviaires accessibles. Produire une voiture électrique populaire. Faire tourner nos centrales nucléaires et en bâtir de nouvelles pour une électricité propre. Travailler tous pour travailler moins. Développer les services publics, partout.

C’est ça, l’écologie du camp des travailleurs. Une écologie de rupture et de justice.


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