Les antennes universitaires sont en danger 

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Les antennes universitaires sont en danger 

Les réductions budgétaires et la pression mise sur les collectivités territoriales engendrent des conséquences insoupçonnées. Beaucoup d’universités semblent redouter la fermeture de leurs antennes universitaires. 

Dans la droite ligne des fermetures de services publics en dehors des grandes villes, ces antennes, dont le rôle est précieux, risquent de disparaitre. Au nombre de 150, elles permettent à des jeunes qui ne vivent pas à proximité des grandes métropoles de pouvoir étudier.  

Ces établissements  – bien qu’ils ne soient pas suffisamment développés – restent garants d’une égalité entre les territoires pour les étudiants, en leur permettant d’accéder à l’Enseignement supérieur sans avoir à faire des centaines de kilomètres.

Malgré tout, ces antennes ont aussi des défauts. Notamment dans la poursuite d’études, car les formations dispensées s’arrêtent souvent au niveau licence. Les jeunes finissent toujours par devoir quitter ces villes et rejoindre les grandes métropoles. Les budgets alloués à ces antennes ne permettent pas un développement de l’offre alors même que 90 000 étudiants les fréquentent. 

Cette politique de décentralisation de l’Enseignement supérieur doit aller de pair avec une politique de réindustrialisation et de création d’emplois sur l’ensemble du territoire ; ce qui permettrait aux jeunes qui le souhaitent de rester au plus proche de l’endroit où ils ont grandi et étudié. 

C’est en ce sens qu’il faut voir plus loin que la simple création d’antenne, en portant la construction de six nouvelles universités dans le pays ; une ambition à rebours des coupes d’ores et déjà prévues par le gouvernement. 


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