Le programme sexiste du RN

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Le programme sexiste du RN

Arrivé en tête des élections européennes, le parti d’extrême droite mené par Jordan Bardella et Marine Le Pen représente une menace pour nos droits les plus fondamentaux. Le droit des femmes n’y échappe pas.

Un peu d’Histoire 

L’idéologie du Rassemblement national, anciennement Front national, s’est historiquement gravée sur des positions rétrogrades sur les questions de genre. Pour simple exemple, Jean-Marie Le Pen, célèbre pour ses déclarations controversées, avait, en 1996, minimisé l’autonomie corporelle des femmes en déclarant que « l’affirmation que votre corps vous appartient est tout à fait dérisoire ».

Opposé à l’IVG en 1975, opposé à la parité en politique, opposé à chaque mouvement féministe menaçant leurs valeurs conservatrices, ce mépris pour l’autonomie des femmes s’est traduit et continue de se traduire dans diverses politiques et propositions législatives du parti.

Des votes contre l’intérêt des femmes

Il suffit de regarder les actions du RN au Parlement pour comprendre que les votes du parti ne sont que le reflet d’une intime volonté de faire régresser le droit des femmes. Ces votes illustrent leur opposition systématique aux mesures visant à promouvoir l’égalité des genres. En 2022, par exemple, le Rassemblement national s’est prononcé contre l’allongement du délai légal à l’avortement.

Mais cette opposition aux initiatives progressistes ne s’arrête pas aux murs de l’Assemblée. Elle s’étend aux mesures européennes. En 2020, les eurodéputés du RN ont voté contre une résolution visant à réduire les écarts de salaire entre les hommes et les femmes. 

Cette même année, les eurodéputés du RN se sont abstenus lors du vote sur la directive européenne visant à promouvoir la transparence et l’égalité des rémunérations entre les genres. Plus récemment, en 2023, le RN s’est abstenu lors du vote sur la ratification de la Convention d’Istanbul. Ce traité crucial, officiellement connu sous le nom de Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention de lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, contraint les États signataires à adopter des mesures concrètes, ainsi qu’à une coopération internationale quant à la protection des droits des femmes et l’éradication de la violence basée sur le genre. 

Des votes à l’image de leur programme

Parmi les mesures proposées pour les élections européennes de 2024, le parti de Bardella prône un revenu pour les mères au foyer et une « libre répartition du congé parental ». Ces propositions cantonnent les femmes à des rôles domestiques.

Les noms ne changent pas les idées non plus. Comme Jean-Marie Le Pen face à la loi Veil de 1975 légalisant l’avortement, le RN dénonce toujours des pratiques « d’avortement de confort » au lieu rendre accessible ce droit devenu constitutionnel.

Jordan Bardella n’a pas hésité, en mars 2023, a proposé une politique nataliste pour financer les retraites. Une mesure qui aurait renforcé le rôle traditionnel de la femme au foyer. La participation économique et sociale de la femme aurait été inexistante, tout comme la question des droits des travailleurs et travailleuses à accéder à une retraite digne.

Ainsi, le programme du Rassemblement national en matière de droit des femmes est bien pauvre, puisqu’il n’est abordé que sous leur prisme racisme de l’immigration. Pour le Rassemblement national, les droits des femmes sont mieux à la maison que dans leur programme, comme le suggèrent les propos du député RN Jocelyn Dessigny


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