« À l’Assemblée nationale, nous nous battons pour le droit des femmes » se targuait Jordan Bardella dans une récente vidéo. Dans une posture présidentielle, il réussit l’exploit de venter le bilan médiocre du parti d’extrême-droite en la matière ; un coup de com’ qui pourrait en tromper plus d’un.
Mais il y a un loup. Jordan Bardella et le Rassemblement national sont tout sauf féministes. D’ailleurs leur programme comme leurs actes et leurs votes le montrent.
L’endométriose, la fausse crédibilité du RN
L’argument crédibilité du RN est de dire qu’ils ont proposé une loi pour aider les femmes souffrant d’endométriose. Il faut savoir que cette loi a été largement critiquée pour son opportunisme.
Au-delà de ça, elle était à des kilomètres de prendre correctement en compte toutes les formes de cette maladie, en l’associant automatiquement au statut de travailleuse handicapée. Notons qu’ils étaient aussi aux abonnés absents lors du vote visant à intégrer l’endométriose dans les affections longues durées.
Une marchandisation du corps des femmes
Ensuite, le Rassemblement national voit avant-tout les femmes comme un outil pour renforcer la natalité. En effet, ils proposent que l’État prenne en charge le reste des prêts immobiliers des jeunes couples au bout du 3ᵉ enfant. Cette mesure s’affilie à une marchandisation du corps des femmes au même titre que la GPA.
L’utilisation des violences sexistes et sexuelles à des fins racistes
Pour en détailler une dernière, il en reste beaucoup d’autres, pour les plus curieux, le RN ne traite des violences sexistes et sexuelles que sous l’angle sécuritaire. Dans leurs discours, lorsqu’il en est question, le coupable est l’étranger… parce qu’il est étranger.
C’est une négation pure et simple de la réalité. En effet, 91 % des agressions sont commises par une personne connue de la victime. Pire, dans 47 % des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
Ce prisme écarte totalement le caractère sexiste et le patriarcat. En effet, en donnant un cadrage sécuritaire, les réponses ne sont que sécuritaires. Pourtant, la lutte contre les VSS ne peut se limiter seulement à ces seules solutions. La prévention, l’éducation et le renforcement des services publics sont des réponses de long terme que le RN nie.