Il y a quelques jours, le gouvernement britannique a confirmé qu’il autorisait l’extradition de Julian Assange aux États-Unis.
Nous avons déjà expliqué en quoi cette extradition était un scandale pour la liberté d’informer. C’est aussi un signal terrible envoyé aux journalistes du monde entier, notamment occidentaux.
Julian Assange est un des plus grands journalistes du 21e siècle, et il va donc finir ses jours dans une prison américaine.
Son crime ? Avoir fait son travail de journaliste avec l’organe de presse WikiLeaks (qu’il a fondé en 2006). En révélant notamment des crimes de guerre de l’armée américaine en Irak, ce que Washington ne lui a jamais pardonné.
Assange diabolisé
Il est souvent reproché à Julian Assange d’avoir causé l’élection de Donald Trump en 2016.
Cette critique est particulièrement hypocrite : Julian Assange et WikiLeaks n’avaient alors fait que révéler la corruption interne du Parti démocrate et de Hillary Clinton.
À quoi bon reprocher à un journaliste de dénoncer la corruption des partis bourgeois dans le système capitaliste ?
Julian Assange a aussi été accusé d’être un « agent de Poutine » pour ces raisons. C’est absurde : les équipes de WikiLeaks ont publié des centaines de milliers de documents concernant la Russie, ou des pays non-alignés sur l’OTAN comme la Syrie.
Atteinte à la liberté d’informer
Il n’y a aucune raison légitime de justifier la persécution de Julian Assange.
En s’acharnant sur lui, les États-Unis envoient un message clair au reste du monde : « En cette période de tension entre les États-Unis et les pays émergents comme la Russie ou la Chine, quiconque ose critiquer le narratif de Washington devient au minimum un suspect, si ce n’est un pestiféré ».
Les journalistes qui oseront faire leur travail honnêtement au risque de contredire les États-Unis sont menacés.
Avec la guerre en Ukraine et l’aggravation des tensions autour de la question de Taïwan, les médias dominants occidentaux ont déjà commencé à imposer l’idée que quiconque critique l’OTAN est un agent de l’étranger à la solde de Moscou ou de Pékin.
Libérez Assange
La gauche française doit continuer de défendre la paix, elle ne doit pas céder à la fuite en avant vers la guerre dans laquelle les États-Unis et l’OTAN essaient de nous entraîner.
Cela doit passer par la défense des journalistes qui travaillent concrètement pour la paix et la vérité, comme Julian Assange. Le secrétaire national du Parti communiste français demande d’ailleurs que la France lui accorde l’asile.
L'acceptation des cookies de Twitter est nécessaire pour voir le contenu.
Une campagne pour la libération de Julian Assange est parfaitement nécessaire et légitime pour la gauche.