Le Rassemblement national avec ses nouveaux alliés républicains a proposé une loi visant à “sécuriser les droits des personnes qui se prostituent pour garantir un exercice plus sûr”.
Cette loi ne sécurise rien du tout et fait entrer la prostitution et la violence de l’exploitation sexuelle dans une économie de marché ultralibérale. Elle vient banaliser et mettre sur un pied d’égalité la prostitution avec “un travail comme un autre”. Pire, elle propose de modifier le Code pénal pour décriminaliser le proxénétisme et rouvrir des bordels
C’est donc une vision de marchandisation à l’extrême du corps de la femme au profit seul du patriarcat qui s’impose dans cette loi. Sauf que la prostitution est une violence s’appuyant sur la précarité, les réseaux de traite, les discriminations et un continuum de violences.
Lorsqu’on accepte de sortir du prisme libéral du “travail du sexe” et que l’on écoute les survivantes, alors on comprend. La prostitution n’est pas un travail, c’est une violence. Sous couvert d’un “mon corps, mon choix”, le discours féministe est détourné au seul profit du patriarcat et du capitalisme.
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Un phénomène trop peu quantifié alors même que l’application Onlyfan se ventait d’être très populaire chez les jeunes. Les seules études locales montrent qu’entre 3 et 4% des étudiants et étudiantes ont déjà été en état de prostitution. Mais qu’entre 8 et 15% indiquent pouvoir envisager le recours à la prostitution en cas de situation très précaire.
La prostitution, même sur les réseaux sociaux, est une exploitation sexuelle et il faut pouvoir lutter contre ces systèmes. Dans un mois, le 25 novembre, aura lieu la journée internationale de lutte contre toutes les violences faites aux femmes. Cette date doit être un tournant pour notre regard sur la prostitution et le proxénétisme, et en particulier la prostitution des étudiantes et étudiants.