À Jénine, ville de Cisjordanie illégalement occupée par Israël depuis 1967, des diplomates internationaux – parmi lesquels des représentants français, chinois, japonais, mexicains et européens – ont essuyé des tirs de l’armée israélienne.
Les faits se sont déroulés le mercredi 21 mai, alors que les diplomates participaient à une visite officielle organisée par l’Autorité palestinienne.
Tsahal a reconnu son recours à des « tirs de sommation ». L’armée Israélienne invoquent une prétendue « déviation » de l’itinéraire approuvé pour la visite. Une vidéo diffusée par le ministère palestinien des Affaires étrangères montre pourtant deux soldats israéliens en train de mettre en joue les diplomates, suivis de plusieurs coups de feu.
Cette séquence confirme bien les accusations portées : des tirs à balles réelles visant des représentants d’États étrangers en mission officielle.
Le ministère palestinien a immédiatement dénoncé ce qu’il qualifie de « crime odieux ». Il affirme que cette attaque ciblée sur une délégation diplomatique accréditée constitue une tentative d’intimidation manifeste, dans un contexte où la violence israélienne redouble dans les territoires occupés.
La France, dont des agents diplomatiques faisaient partie du convoi visé, a tout de suite condamné les faits. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a exprimé son plein soutien aux équipes sur place et a annoncé la convocation de l’ambassadeur d’Israël à Paris, dénonçant des tirs « inacceptables ».
Cet épisode grave survient alors qu’une nouvelle offensive terrestre israélienne s’intensifie dans le nord de Gaza, où les massacres de civils se poursuivent dans l’impunité la plus totale. De Jénine à Gaza, l’État israélien poursuit sans relâche sa politique de colonisation et de terreur, piétinant le droit des peuples, les conventions internationales et les principes les plus élémentaires de la diplomatie.
