Ce lundi 2 juin à 19 heures, la phase d’admission principale de Parcoursup s’est ouverte avec l’annonce des premiers résultats. Près d’un million de candidats : lycéens, étudiants en réorientation ou adultes en reprise d’études… sont jetés dans l’arène d’une sélection toujours plus brutale, où l’égalité des chances n’est plus qu’un lointain souvenir.
Durant plus d’un mois, jusqu’au 10 juillet, les jeunes devront naviguer entre espoirs et désillusions : accepter ou refuser des propositions, patienter dans des listes d’attente interminables, ronger leur frein devant l’opacité des algorithmes.
Pour les recalés ou les oubliés, une seconde phase dite « complémentaire » aura lieu du 11 juin au 11 septembre. Mais ce sursis n’empêche pas la claque finale : l’an dernier, 47 000 candidats, soit 7 % des inscrits, n’ont reçu aucune proposition de formation. À ce chiffre doivent s’ajouter les dizaines, si ce ne sont les centaines de milliers d’autres qui se sont vus relégués dans des filières qu’ils n’ont pas choisies.
Le baccalauréat, autrefois passeport vers l’université, ne garantit plus l’accès à l’enseignement supérieur, qui devient de plus en plus un privilège, là où il devrait être un droit.
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Cette année, la mécanique s’enrichit d’un nouvel engrenage : entre le 6 et le 10 juin, les candidats n’ayant que des vœux en attente, ou ayant accepté une proposition tout en espérant mieux, devront classer leurs choix restants. Tout vœu non hiérarchisé sera supprimé automatiquement dès le 11 juin. Une injonction à trier, à renoncer, à s’auto-éliminer…
La machine à sélection tourne à plein régime, avec son cortège de stress, d’injustices et de résignations. Cet été encore, combien de déboutés ?