Déception ce matin encore pour les milliers de candidats à Mon Master qui ont découvert que leurs positions sur les listes d’attente n’avaient que très peu bougé. 24 heures, et l’attente semble désormais interminable.
Si certains optimisent, se disant que les chanceux qui se sont vu attribuer une place ont jusqu’au 7 juin pour rendre une première réponse et que “ça va bouger après”, beaucoup se retournent avec lucidité sur les statistiques de l’année dernière. Sur 200 000 candidats, 78 000 (42 %) se sont retrouvés sans formation après la phase principale, et toujours 68 200 (37 %) après les recrutements complémentaires.
Mais les candidats ne pensent pas seulement à leur formation et à l’année prochaine. Pour beaucoup, ce sont les mois d’été qui les inquiètent.
“Je garde mon appartement à Brest (dans le top 10 des villes où le logement étudiant est en tension) pour le moment en espérant être pris en master là-bas. Ma paye de cet été va passer dans le loyer comme on a plus de bourses pendant l’été”, témoigne Kevin qui craint d’être obligé de payer deux loyers en même temps s’il est finalement pris en master dans une autre ville et n’a pas pu déposer son préavis à temps.
“Je travaille à l’usine tout l’été. Je fais comment si j’apprends à la mi-juillet que je dois aller chercher un appartement à l’autre bout de la France ?” s’inquiète Anouk.
Une chose est sûre, ce sont encore et toujours les étudiants les plus précaires qui sont les plus durement impactés. Dans un communiqué sorti ce matin, l’Union des Etudiant.es Communistes dénonce “un tri scolaire qui cache un tri social” et propose aux étudiants d’envoyer leur témoignage.
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