Donner à notre pays de meilleures capacités de mobilisation pour faire face aux événements climatiques violents serait nécessaire à la solidarité nationale et internationale.
Après le cyclone Chido, samedi 14 décembre, les autorités françaises ont tardé à secourir les Mahorais et à rétablir les infrastructures vitales.
Quatre jours après la dévastation causée par le cyclone, le seul hôpital de Mayotte, très endommagé, n’était pas en mesure de soigner tous les blessés, l’approvisionnement en eau potable et en nourriture n’était pas assuré, les communications n’étaient pas entièrement rétablies.
Nombre d’habitants de l’archipel se sont sentis abandonnés, des jours après la catastrophe.
Pourtant, des renforts humains et matériels ont été envoyés. Le directeur général de la Sécurité civile a annoncé 1200 renforts, dont 800 pompiers et militaires, mobilisés sur place en une semaine.
Dans l’urgence, il fallait bien des secours pour installer rapidement des hébergements, des hôpitaux de campagne, pour déblayer les ruines, les routes, rechercher des survivants, pour acheminer de l’eau, de la nourriture.
Se préparer à la multiplication des catastrophes climatiques
La multiplication et l’intensification de ces phénomènes sont à prévoir, en lien avec le dérèglement climatique.
Des cyclones peuvent frapper des territoires ultramarins et nous sommes tous concernés également par des feux de forêts, tempêtes et inondations.
Il semble urgent de former la population française à réagir et à se secourir, d’autant plus que nous ne sommes pas seuls dans le monde et qu’un soutien international se doit d’être réciproque.
Pour faire de la solidarité nationale une réalité quand des concitoyens ont subi une telle dévastation, mais aussi pour développer des coopérations internationales face aux conséquences du dérèglement climatique, la France devrait se doter d’une armée de conscription.
Là où l’armée de métier ne sert qu’à des projections à l’étranger pour servir des intérêts de puissance, une armée de conscription doit servir des objectifs politiques, décidés démocratiquement, de défense nationale et de coopération.
Pourquoi se priver de former des centaines de milliers de jeunes femmes et hommes par classe d’âge ? Une partie rejoindra la réserve opérationnelle, tous retourneront dans la vie civile et professionnelle en étant capables de se mobiliser en cas de catastrophe climatique.
On serait alors loin d’une armée de métier intégrée à l’OTAN qui a pour mission prioritaire de servir les intérêts égoïstes des États-Unis d’Amérique.
Avec l’intensification des phénomènes climatiques violents, le choix d’abandon de la défense nationale fait il y a vingt ans semble de plus en plus anachronique.