Le 5 juillet, Lille vibrera au rythme des premiers coups de pédale de la 112e édition du Tour de France. Trois semaines de passion, de souffrance et de gloire s’annoncent, avec un parcours 100 % français, un savant mélange de plat, de montagnes et de contre-la-montre.
Le Grand Départ à Lille n’est pas qu’une simple formalité. Les quatre premières étapes dans les Hauts-de-France offriront un terrain varié, où les sprinteurs et les baroudeurs se disputeront déjà la lumière. Les routes sinueuses, les pavés et les bourrasques du nord pourraient réserver des surprises dès les premiers jours. Attention aux chutes, aux écarts, aux rêves brisés avant même l’entrée dans le vif du sujet.
Le retour du Galibier
Le Galibier. Ce nom seul fait trembler les mollets. Ce col mythique, véritable cathédrale du cyclisme, sera l’un des moments clés de cette édition. Les grimpeurs pur jus y trouveront leur terrain de jeu, mais aussi leur tombeau. Qui craquera ? Qui volera vers la gloire ? Une chose est sûre : le classement général risque de se dessiner dans la douleur et l’effort.
Le duel des chronos
Autour de Caen, un contre-la-montre individuel de 33 km mettra les spécialistes à l’honneur. Une épreuve de vérité où chaque seconde compte, où les muscles brûlent et où les esprits vacillent. Les favoris au général devront y montrer leur maîtrise, sous peine de voir leurs espoirs s’envoler.
Les Pyrénées et les Alpes comme théâtre des exploits
Hautacam, Peyragudes, Courchevel. Ces noms résonnent comme les promesses d’un spectacle. Les étapes de montagne seront impitoyables, avec des ascensions à couper le souffle et des descentes vertigineuses. Les équipes devront jouer finement, protéger leurs leaders, anticiper les attaques. Car dans ces moments-là, chaque coup de pédale peut sceller le destin d’un coureur.
Le 27 juillet, après 3500 km de lutte, les coureurs fouleront enfin les pavés parisiens. Une dernière étape de 120 km, entre Mantes-la-Ville et les Champs-Élysées, clôturera en beauté cette édition.
Une bataille à plusieurs fronts
Voici les clés pour comprendre ce qui se jouera sur les routes de France.
Pogacar, l’ogre slovène à abattre
Tadej Pogačar, le phénomène slovène, arrive en 2025 avec un palmarès qui fait trembler le peloton. Après une saison 2024 monstrueuse (25 victoires, dont le triplé Giro-Tour-Mondiaux), il est l’homme à battre. Mais attention, les challengers ne manquent pas. Jonas Vingegaard, affirme qu’il peut terrasser Pogacar. Leur duel dans les Alpes et les Pyrénées promet d’être épique. Mathieu Van der Poel, le bourreau des classiques, pourrait quant à lui jouer les trouble-fêtes sur les étapes accidentées.
Pogacar devra gérer cette pression, cette cible dans son dos, tout en dominant un parcours exigeant. Une mission titanesque, même pour lui.
Derrière les luttes individuelles, une autre bataille fait rage : celle des équipes pour éviter la relégation. Astana, en grande difficulté, est au bord du gouffre. Les équipes françaises Arkéa-B&B Hotels (19e mondiale) et Cofidis (18e) sont sur la corde raide. Pour ces formations, chaque point UCI sera une bouée de sauvetage. Le Tour de France sera l’occasion de grappiller des précieux points. Mais attention : une mauvaise journée peut tout faire basculer.
Les équipes devront être stratèges, les coureurs endurants, et les fans prêts à vivre trois semaines de folie. Car sur les routes de France, tout peut arriver. Et c’est bien là que réside la magie du Tour.