27 universités françaises dans le top mondial 

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27 universités françaises dans le top mondial 

Le classement de Shanghai est sorti cette semaine. Celui-ci est, chaque année, très attendu par le ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche. 

Le classement de Shanghai, c’est quoi ? 

Ce classement a pour objectif de classer les universités internationales de la meilleure à la moins bien selon ses propres critères. Ceux-ci sont avant tout quantitatifs et relatifs aux nombres de prix Nobel parmi les anciens élèves, au nombre de publications dans les revues scientifiques ou encore à la performance académique.  

Ce classement est très critiqué par une partie du monde universitaire, remettant en cause sa méthode de classification et ses critères. 

Une logique libérale 

Il valorise avant tout une logique libérale de regroupement des universités pour créer des pôles universitaires compétitifs en capacité de capter un maximum de financements liés aux appels à projet. 

Ce qui entraîne une logique court termiste de rendement toujours plus élevé des publications, prix, mais aussi des appels à projets. Ceux-ci ne répondent donc plus à un besoin du service public, mais avant tout à la course aux financements et à l’accession de meilleures places. 

Un indicateur d’efficacité de la casse du service public

Dans la réalité et notamment en France, ces classements répondent aux attentes du gouvernement de libéraliser l’enseignement supérieur. Ils servent donc d’indicateur d’efficacité de cette politique. 

Ainsi, lorsque la ministre Sylvie Retailleau se félicite d’avoir 27 universités dans le top 500, elle félicite la casse du service public. 

En effet, les conséquences sont catastrophiques pour les universités. Le manque de budget fait peser sur les professionnel·le·s du secteur (enseignement, personnel…) une pression et dégrade leurs conditions de travail. 

Les premiers impactés par ces conséquences sont évidemment les étudiantes et étudiants. 

Loin des réalités étudiantes

Parmi les 27, se trouvent notamment Toulouse, Poitiers, Lille ou encore Rennes. Leur point commun : des cités universitaires délabrées et des conditions d’études catastrophiques pour les étudiantes et les étudiants. 

En effet, le paradoxe de ce classement est qu’à côté du prestige universitaire, aucun critère ne prend en compte la qualité de vie et des conditions d’études. 

Dans les premiers gradés, les universités états-uniennes cartonnent. À 59 000€ l’année, est-ce vraiment le modèle que nous voulons valoriser ? 


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