Du 23 au 25 août, le Parti communiste français (PCF) a tenu ses universités d’été au Corum de Montpellier. L’occasion pour des centaines de militantes et militants de se former, de faire le bilan de la séquence électorale et de préparer le renforcement de l’appareil pour l’année à venir.
Des formations d’une grande qualité
Les formations proposées permettent de donner la parole à nombre d’acteurs, membres ou non du PCF. Les universitaires côtoient les syndicalistes et les élus pour dispenser des formations très diverses.
Des enjeux théoriques autour du concept de classe à l’application des luttes aux États-Unis en passant par le renforcement du Parti, l’idée est de « mobiliser l’intelligence individuelle de chacun au service de l’intelligence collective » selon Guillaume Roubaud-Quashie, chargé de la manifestation. Seul bémol à ce riche programme, le fait de « devoir choisir entre 6 formations qui ont toutes l’air super intéressantes » note Constance, dont c’est la première participation au rendez-vous.
Ce contexte crée une émulation intellectuelle qui pousse nombre de communistes à s’abonner aux revues du parti. Claude, bénévole sur le stand d’Économie et Politique, est ravie : « Il ne me reste qu’un seul exemplaire du dernier numéro. On a aussi beaucoup d’abonnements ».
Un défi logistique
Pour la première fois, les universités du PCF se sont tenues à Montpellier, après quelques éditions à Strasbourg. Il a donc fallu revoir la logistique dans un contexte politique grave et nécessitant beaucoup de militants. « C’était très compliqué à monter parce que l’essentiel du programme s’est élaboré après les législatives et l’essentiel de la logistique devait se faire après les européennes » confie Guillaume Roubaud-Quashie. À ce défi du déménagement, s’ajoute celui d’une hausse de la participation supérieure à 20 %, liée en grande partie au besoin pour les communistes de se retrouver pour échanger.
Néanmoins, aucune difficulté n’a été insurmontable, grâce à une équipe technique nombreuse, mobilisée et compétente. La preuve que le parti centenaire conserve une base militante dévouée et polyvalente qui lui permet d’assurer des évènements d’ampleur.
Le PCF, parti de la fraternité
Enfin, le succès de ces universités d’été s’explique par le cadre fraternel de l’évènement. « On peut échanger sur nos pratiques militantes, on s’entraide pour nourrir nos pratiques politiques, on s’aide à sortir d’impasses » résume Morand Perrin, élu en charge des mobilités actives à Nancy. Au-delà des ateliers, les discussions informelles participent du déploiement de l’activité des communistes sur tout le territoire. Si, comme dans tout appareil politique, il peut exister des désaccords, l’unité autour du projet communiste crée une ambiance propice à des échanges francs entre camarades. « Il n’y a jamais d’issue ni de progrès sans fraternité » conclut Guillaume Roubaud-Quashie. Une grande partie des formations seront postées sur la chaîne Youtube du PCF.
