Une rentrée de plus sans moyens

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Une rentrée de plus sans moyens

La rentrée scolaire s’annonce chaotique. Le gouvernement a choisi les pires solutions pour pallier la crise du recrutement de professeurs. Il en manque toujours 4 000, principalement dans le second degré. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, n’aura donc pas tenu sa première promesse d’un enseignant devant chaque élève en septembre.

Le gouvernement a eu recours massivement aux contractuels, très peu aux listes complémentaires des concours, alors que cette deuxième solution semblait avoir plus de sens.

Dans la filière professionnelle, cette année sera inédite. Pour la première fois, le lycée pro sera sous cotutelle du ministère du Travail. Le symbole est terrible, la réforme est dangereuse pour notre génération.

Côté enseignement supérieur, de nombreux nouveaux bacheliers n’ont toujours aucune affectation. 94 000 candidats n’avaient rien mi-juillet d’après le site du ministère de l’Éducation nationale. Depuis, silence radio. Le tableau de bord de Parcoursup a disparu. Je pose directement la question à Pap Ndiaye : où sont passés les 94 000 jeunes sans affectation ? 

Il n’y a pourtant pas de fatalité. D’autres choix auraient pu être faits. Nous aurions pu faire de la jeunesse la priorité de cette rentrée. Nous aurions pu anticiper, prérecruter et former des professeurs pour que non seulement chaque élève puisse avoir un enseignant, mais aussi pour pouvoir dédoubler les classes pour assurer un enseignement de qualité à tout le monde.

Nous aurions pu créer de nouvelles universités pour former dignement notre génération. 

Nous aurions pu voir la jeunesse comme une solution, nous aurions pu faire le pari de la jeunesse. 

Le gouvernement en a décidé autrement, refusant de s’attaquer aux logiques austéritaires, intrinsèquement liées au capitalisme. N’attendons plus rien de ce gouvernement, organisons-nous, faisons grossir le rapport de force, et imposons-lui nos revendications.

Dans ce contexte, bonne rentrée aux élèves et personnels de l’Éducation nationale, et bon courage ! 


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