Dans une déclaration faite depuis Miami, le président américain a suggéré le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie. Une proposition qui, loin d’être une simple provocation, résonne comme un écho sinistre de la Nakba de 1948, ce traumatisme historique qui a marqué à jamais la mémoire collective palestinienne.
Alors que la trêve fragile entre Israël et le Hamas tient tant bien que mal depuis le 19 janvier 2025, cette annonce vient jeter de l’huile sur le feu.
« Faire le ménage » à Gaza
« Gaza est un site de démolition, il faut faire le ménage. » Ces mots, prononcés par Donald Trump, ont immédiatement suscité l’indignation. Pour les Palestiniens, ils rappellent les pires heures de leur histoire, celles où des centaines de milliers d’entre eux ont été chassés de leurs terres en 1948. Aujourd’hui, Trump propose de déplacer environ 1,5 million de Palestiniens, qualifiant cette mesure de « temporaire ou à long terme ». Mais pour les habitants de Gaza, cette idée n’est rien d’autre qu’une tentative de les priver une fois de plus de leur droit à vivre sur leur terre.
« Comment peut-on parler de déplacer un peuple entier comme s’il s’agissait de simples pions sur un échiquier politique ? » s’indignent des Palestiniens dont les propos ont pu être recueillis par divers médias français. « Nous ne sommes pas des objets que l’on peut déplacer à volonté. Gaza est notre maison, et nous y resterons. »
La réaction des Palestiniens a été unanime : un rejet catégorique. L’Autorité palestinienne a dénoncé une « tentative de nettoyage ethnique », rappelant que Gaza fait partie intégrante de la Palestine.
Le Caire a rappelé que « la bande de Gaza est une terre palestinienne, et toute tentative de déplacer sa population est inacceptable ». La Jordanie, qui accueille déjà des millions de réfugiés palestiniens, a souligné que « la solution au conflit ne passe pas par le déplacement des populations, mais par la reconnaissance des droits des Palestiniens à vivre dans leur propre État ».
La Ligue arabe a quant à elle condamné la proposition de Trump dans des termes sans équivoque : « Nous ne permettrons pas que les Palestiniens soient une fois de plus chassés de leurs terres. »