Cette chronique a pour but de présenter chaque semaine les films qui vont sortir sur grand écran. Les longs-métrages présentés n’ont pas encore été vus en salle mais feront pour certains l’objet de critiques ultérieurement. L’auteure ne fait que donner son avis personnel construit à partir du synopsis et de la bande annonce. Des erreurs de jugement peuvent donc être commises.
A NE PAS MANQUER
Lady Bird
DRAME/COMÉDIE – “Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.”
Loin des codes habituels du teen movie classique, Lady Bird semble dresser le portrait d’une jeune américaine rebelle tout en abordant les passages cruciaux de l’adolescence: passage à l’âge adulte et rapports familiaux. Le tout porté par un Saoirse Ronan qui signe surement sa meilleure interprétation.
Call Me By Your Name
DRAME/ROMANCE – “Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.”
Surement pas une romance classique, le film aux multiples nationalités (français, américain, italien, brésilien) est une des sensations de la rentrée cinéma. Multi recompensé, Call Me By Your Name semble être une fresque sentimentale, poétique et sensuelle. Avec en magnifiques premiers rôles la révélation Timothé Chalamet (à retrouver aussi dans Lady Bird) et Armie Hammer.
POURQUOI PAS
L’Amour des hommes
DRAME – “Tunis, aujourd’hui. Amel est une jeune photographe. Quand elle perd son mari, sa vie bascule. Encouragée par son beau-père, elle reprend goût à la vie en photographiant des garçons de la rue. Sans craindre d’être scandaleuse, elle fait le choix de regarder les hommes comme les hommes regardent les femmes.”
L’inversion des rôles constitue un sujet intéressant, reste à voir si le film ne tombe pas dans les clichés de genre. On fait confiance à Hafsia Herzi (révélée dans La Graine et le mulet d’ Abdellatif Kechiche) pour ce qui est de l’interprétation.
Les Garçons sauvages
FANTASTIQUE – “Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par le Capitaine, le temps d’une croisière répressive sur un voilier. Les garçons se mutinent. Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation luxuriante. La métamorphose peut commencer…”
Des personnages qui paraissent sortir d’un roman, une réalisation ambitieuse (et réussie) et un projet original, voilà la recette qui fait des Garçons sauvages et réel objet de cinéma.
La Fête est finie
DRAME – “LA FETE EST FINIE, c’est l’histoire d’une renaissance, celle de Céleste et Sihem. Arrivées le même jour dans un centre de désintoxication, elles vont sceller une amitié indestructible. Celle-ci sera autant une force qu’un obstacle lorsque, virées du centre, elles se retrouvent livrées à elles-mêmes, à l’épreuve du monde réel et de ses tentations. Le vrai combat commence alors, celui de l’abstinence et de la liberté, celui vers la vie.”
Une histoire d’amitié et de guérison portée à l’écran par deux jeunes actrices à suivre. Sans jugement la réalisatrice dépeint deux beaux portraits avec sincérité.
JE VOUS DÉCONSEILLE
La Ch’tite famille
COMÉDIE – “Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch’tis. Alors, quand sa mère, son frère et sa belle-sœur débarquent par surprise au Palais de Tokyo, le jour du vernissage, la rencontre des deux mondes est fracassante. D’autant plus que Valentin, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver 20 ans en arrière, plus ch’ti que jamais !”
Ce qui aurait pu être une comédie intéressante sur la fracture sociale, ne fait au final que tomber dans les codes classiques de la pas très bonne comédie française comme on a l’habitude de voir.