Après avoir été secoué par l’affaire des pizzas contaminées Buitoni, le groupe suisse Nestlé est l’objet de nouvelles révélations. Le géant des eaux en bouteille, qui s’est prévalu d’avoir agi pour endiguer les effets du dérèglement climatique sur ses eaux minérales, est accusé d’avoir utilisé des pratiques non réglementaires de “désinfection” de ses produits.
L’entreprise propriétaire des marques Perrier, Hépar ou encore Vittel aurait utilisé pendant plusieurs années des techniques de filtration de ses eaux minérales au charbon actif et de traitement aux ultraviolets. Ces méthodes sont surtout mensongères pour le consommateur : une tromperie a été commise s’agissant du caractère naturellement minéral des eaux commercialisées.
Afin d’éviter une catastrophe économique pour le groupe, la mise aux normes des usines se serait faite depuis trois ans, en négociation avec le Gouvernement. Si les eaux vendues par les marques Nestlé seront désormais conformes aux cahiers des charges des eaux minérales, les pratiques de désinfection jusque-là utilisées n’étaient a priori pas dangereuses pour la santé. Seule l’Inspection générale des affaires sociales indique qu’il serait hâtif, à ce jour, d’exclure tout risque microbiologique provoqué par les filtrages.