Ce lundi 27 mai, court Philippe Chatrier, Rafael Nadal disputait vraisemblablement son dernier match à Roland Garros contre Alexander Zverev, 4ᵉ au classement ATP (Association of Tennis Professionals). Battu en trois sets (6-3 77-65 6-3) et 3h05, l’extra-sportif supplante largement ce match, pourtant d’un excellent niveau. Bien qu’il n’ait pas officiellement annoncé sa retraite, à presque 38 ans et aujourd’hui 260ᵉ au classement ATP, il n’y a que peu de place pour le doute.
Une carrière d’anthologie
Il faut dire que la carrière de “Rafa” est impressionnante. Avec 92 titres dont 22 Grands Chelems et un titre olympique, il se classe 3ᵉ en termes de palmarès pur derrière Roger Federer (26 titres majeurs dont 20 Grands Chelems) et Novak Djokovic (31 titres majeurs dont 24 Grands Chelems). Il détient aussi le record absolu de victoires d’un Grand Chelem avec 14 titres de Roland Garros en 19 ans de carrière pour… 4 défaites seulement dans ce tournoi.
Un style unique, entre fine tactique et grandes capacités physiques
Son style de jeu, qui repose sur une fine connaissance des forces et des faiblesses de ses adversaires, fit de lui le joueur grandiose que l’on connaît aujourd’hui. Par ailleurs, ses balles liftées sont difficilement jouables pour l’adversaire, car elles reviennent vite au sol et rebondissent haut. Mais ce qui marque surtout son style, c’est sa combativité. Chaque balle, à quelques moments du match que ce soit, est jouée comme une balle de match. Dans des matchs qui peuvent durer plusieurs heures, cette combativité est une performance physique absolument incroyable.
Rafa et Roland Garros
Ce qui marque indubitablement la carrière de l’Espagnol, c’est l’Open de France. Entre sa première participation et aujourd’hui, ce sont 19 ans d’un règne quasi sans partage sur l’ocre de la Porte d’Auteuil. Les enfants nés au moment de son premier titre en France ont aujourd’hui le droit de vote. Pour de nombreux jeunes, Roland Garros, c’était la fin de l’année scolaire, les repas en famille avec la télé en fond et Nadal qui gagne inlassablement. C’est donc, avec sa retraite probable, la fin d’une ère. Une ère de domination partagée avec Federer, aujourd’hui retraité, et Djokovic, d’un an son cadet et toujours en lice pour la Coupe des Mousquetaires.