Recul du gouvernement sur l’interdiction du glyphosate

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Recul du gouvernement sur l’interdiction du glyphosate

L’environnement semble être la dernière priorité du gouvernement qui vient de céder aux lobbies en refusant d’inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate.

Une promesse présidentielle enterrée

Le Président de la République l’avait pourtant promis, le gouvernement n’a finalement pas souhaité que soit inscrit dans la loi l’interdiction de ce produit.

A la veille de son sommet climatique Emmanuel Macron avait cru bon de se poser en défenseur de l’environnement face aux refus des instances européennes d’interdir le glyphosate, et au prolongement de son autorisation pour cinq ans. Quelques mois plus tard voilà que le nouveau monde enterre sans classe sa promesse.

Les autres pays européens doivent rigoler franchement de ce renoncement de première classe. Le cirque médiatique fait autour de l’engagement écologique du président et du virage pro environnement qu’il entendait faire prendre au pays a fait long feu.

Le glyphosate, un cancérigène bien utile

Le glyphosate est un désherbant très efficace et massivement utilisé par les agriculteurs. C’est aussi un cancérigène avéré et classé comme tel depuis 2014 par l’OMS. La décision de prolonger son autorisation pour cinq ans par les instances européennes avait conduit à un scandal. Il est en effet avéré que son fabricant Monsanto, avait largement influencé la décision en fournissant des enquêtes scientifiques pipées aux institutions européennes.

Ce produit est massivement utilisé en France puisqu’on considère que 8000 tonnes auraient été utilisées en 2016.

A l’enjeu sanitaire s’oppose l’enjeu économique réel. L’absence d’alternative aussi efficace, dans un contexte de forte concurrence européenne aurait des répercussions réelles. C’est dans ce sens que les députés communistes réclamaient une interdiction qui irait de paire avec un accompagnement des agriculteurs notamment pour changer de modèle économique.

Une proposition qui a trouvé peu d’écho entre un gouvernement et la droite entièrement acquis aux intérêts immédiats du patronat paysan, et l’amendement déposé par une partie de la majorité réclamant une interdiction sous trois ans sans aucun cadre global.


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