Qui sont les accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015 ?

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Qui sont les accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015 ?

20 hommes sont accusés d’avoir participé aux opérations terroristes ayant fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre 2015.

Parmi les 20 accusés au procès des attentats, quatorze sont effectivement présents, six sont jugés en “absence”. Douze d’entre eux encourent la prison à perpétuité et onze sont actuellement détenus.

Salah Abdeslam

Le seul membre des commandos en vie, Salah Abdeslam, a été arrêté à Bruxelles le 18 mars 2016 après 4 mois de cavale. Il a pris la fuite le 13 novembre après avoir déposé trois kamikazes au Stade de France.

Il est accusé de préparation logistique des attentats (convoyage de djihadistes, achat de produit pour fabriquer des explosifs, procuration de véhicules et de planques), mais aussi pour sa participation directe aux attentats.

Dans la soirée du 13 novembre, il s’est rendu dans le 18ème arrondissement, où le communiqué de l’Etat islamique a revendiqué un attentat inexistant le lendemain. L’enquête suspecte un défaut de fabrication de sa ceinture explosive, mais il affirme avoir renoncé à la déclencher.

Lors de son arrestation, il préparait avec d’autres membres de sa cellule terroriste un attentat qui aurait eu lieu lors de l’Euro 2016 (selon l’enquête une opération suicide explosive dans les fans zones).

Salah Abdeslam est le seul des dix membres des trois commandos jugé, les neuf autres sont déclarés morts, sept le 13 novembre. Deux autres, Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur de l’opération, se tuent – à l’aide d’une ceinture explosive – lors d’un assaut du RAID à Saint-Denis cinq jours plus tard.

Trois accusés non détenus et six jugés en absence

Sur les quatorze accusés présents, trois ne sont pas en prison actuellement, ils sont sous contrôle judiciaire. Ils sont accusés de complicité de meurtres terroristes. 

Hamza Attou et Ali Oulkadi ont aidé Salah Abdeslam à s’enfuir vers la Belgique. Abdellah Chouaa est jugé pour avoir été en contact avec Mohamed Abrini lorsqu’il se rendait en Syrie en 2015.

Six accusés sont jugés en absence. Ahmed Dahmani a été condamné en novembre 2015 pour terrorisme et  purge une peine en Turquie – son extradition a été refusée par les autorités. Les autres sont présumés morts, dont Oussama Atar, le commanditaire, Omar Darif, l’expert en explosifs, et les frères Clain, responsables du message de revendication des attentats. Tous ont été la cible de frappes aériennes dans la zone irako-syrienne mais sans qu’une confirmation puisse être réalisée.

Dix autres accusés détenus pour des chefs d’accusation graves

Parmi les principaux accusés, Mohamed Abrini et Osama Krayem ont renoncé à se faire exploser à Bruxelles en mars 2016. Mohamed Abrini était également présent dans une planque à Paris avant les attentats et pourrait être le 11e  membre des commandos. Osama Krayem aurait voulu commettre un attentat à Amsterdam.

Pas de « seconds couteaux » dans ce procès : les charges retenues contre les accusés sont “meurtres en relation avec une entreprise terroriste”, “complicité de meurtres en relation avec une entreprise terroriste”, ou “association de malfaiteurs terroristes”.


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