Que se passe-t-il en Palestine ? 

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Que se passe-t-il en Palestine ? 

Le matin du samedi 7 octobre 2023, le Hamas a lancé l’opération “Déluge d’Al-Aqsa”. Une opération terroriste qui comprenait notamment le tir de milliers de roquettes sur des positions israéliennes, l’assaut de barrières frontalières qui organisent le blocus autour de la ville de Gaza, l’enlèvement de dizaines de soldats et civils israéliens ainsi que des raids meurtriers sur des populations.

Des massacres qui renouent avec les pires heures 

Le Hamas aurait aussi repris le contrôle terrestre sur quelques colonies aux alentours de Gaza. Tranchant totalement avec la stratégie de “guerre populaire prolongée” du Fatah des années 1970, ces attentats ont conduit à une centaine d’otages, à 1000 israéliens (à Jérusalem, Tel Aviv, autour de Gaza) tués, et à environ 2600 blessés. De véritables massacres ont été perpétrés à quelques kilomètres de Gaza sur des festivaliers israélien (et internationaux), mais aussi dans les kibboutz de Beeri et Kfar Aza. 

Cette opération est d’une ampleur et d’une violence inédite depuis des dizaines d’années, renouant ainsi avec les pires heures du terrorisme, pourtant largement condamné depuis les assassinats des athlètes israéliens aux JO de Munich de 1972.

Des opérations vengeresses à venir 

Comme il fallait s’y attendre, l’armée israélienne a répliqué tout de suite avec l’opération “Glaive de fer” et a commencé à bombarder aveuglément Gaza. 

Les dégâts humains de samedi du côté Gazaouis se sont élevés à plus de 400 morts et plus de 2000 blessés. Une riposte israélienne ponctuée par une déclaration de guerre au Hamas puisque le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré dès le matin à la télévision israélienne “Nous sommes en guerre, et nous allons la gagner”.

Une opération vengeresse qui se déroule pour l’instant avec des soutiens internationaux sans aucune réserve.

Des réactions en chaîne 

Pour ce qui est de la France, Elisabeth Borne s’est exprimée au sortir d’un colloque de Renaissance ayant eu lieu le jour de l’attaque pour condamner le Hamas, et en soutenant l’État d’Israël, sans aucun mot pour les victimes palestiniennes. Idem pour Emmanuel Macron, qui a annoncé le soutien de la France à l’État d’Israël dans cette guerre. 

Les États-Unis vont encore plus loin dans leur soutien sans réserve en envoyant des munitions à Israël, ainsi que leur plus gros navire porte-avion. 

Preuve que le conflit risque d’embraser l’ensemble de la région, le Hezbollah a lancé des roquettes à la frontière libanaise “en soutien” aux gazaouis, ce qui a entraîné des répliques d’Israël. Une partie des gazaouis ont reçu un SMS de la part des services intérieurs israéliens, les invitant à partir avant qu’ils bombardent encore plus intensément. 

Lundi, les bombardements ont continué, avec un déluge de bombes israéliennes. En face, le Hamas a continué ses exactions. Des bombes au phosphore blanc auraient été utilisées par Israël sur Gaza, ce qui ne serait pas une première, le pays ayant assumé en avoir déjà fait usage dans l’enclave en 2009.

Une épée de Damoclès sur Gaza 

Le ministre de la Défense Israélienne Yoav Gallant s’est depuis exprimé pour annoncer un blocus total pour Gaza en annonçant : “Nous imposons un siège complet à Gaza. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé. Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence”. 

Des crimes de guerre des dires même de l’ONU. Face à cela, le Hamas s’est enfoncé lui aussi un peu plus dans l’ignominie en lançant un “ultimatum” à Israël, annonçant que chaque bombardement donnera lieu à un meurtre d’otage. Une vendetta bien loin des luttes armées de libération nationale.

Le bilan humain pour les gazaouis est de plus de 900 morts, et plus de 5 000 blessés. La population gazaouie étant très jeune, un très grand nombre d’enfants intègre ces chiffres de morts et de blessés. 

En ces quelques jours, l’UNWRA estime à 200 000 le nombre de Palestiniens qui ont été déplacés « après avoir fui par crainte pour leur vie ou parce que leurs maisons ont été détruites par des frappes aériennes ». Il estime aussi à 137 000 palestiniens qui se sont réfugiés dans les écoles de l’UNWRA, qui à ce jour ont aussi été touchés par les frappes aériennes (18 bâtiments). 


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