Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin se sont clos dimanche 20 février sur un bilan français honorable, des athlètes chinois au plus haut devant leur rival américain, et une gestion de la pandémie impressionnante.
14 médailles pour la France. À la dixième place du classement, les athlètes français confirment la progression réalisée en 2014 et en 2018. Quentin Fillon Maillet ressort comme l’athlète français le plus médaillé, avec deux médailles d’or en biathlon sur les cinq titres de la délégation, et trois médailles d’argent sur sept. La domination du biathlon s’impose avec d’autres médailles remportées lors de ces Jeux par plusieurs championnes.
Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont également brillé en danse sur glace. Quintuples champions d’Europe et quadruples champions du monde, le duo devient champion olympique en écrasant leur propre record du monde. Triomphe aussi pour le skieur Clément Noël qui s’empare du titre de slalomeur le plus rapide à 24 ans. L’équipe tricolore parvient à des succès dans d’autres disciplines : relais de ski de fond, descente, snowboard cross (malgré la cruelle chute de la championne Pereira de Sousa).
Parfois, l’émotion de nos athlètes était la déception. À l’image du ski acrobatique, où les hautes ambitions n’ont pas rencontré les résultats. Nombre d’athlètes français cherchaient pourtant le podium, vu leurs titres passés en compétition.
Réussite chinoise
La Chine arrive 3e, un score historiquement haut, derrière la Norvège et l’Allemagne, et devant les États-Unis. Elle réalise des performances jamais vues, avec 15 médailles, dont 9 titres. Son meilleur classement jusqu’ici était la 7e place en 2010.
Cette progression reflète une hausse continue du nombre d’athlètes chinois qualifiés depuis 1980. C’est aussi la première fois que la Chine qualifie des athlètes dans toutes les disciplines des Jeux, compte tenu de son statut de pays hôte. Enfin, la République populaire a massivement investi dans les infrastructures et dans les sports, notamment en recrutant des entraîneurs étrangers.
Autre réussite, la gestion de la pandémie. En effet, de lourdes menaces planaient sur les Jeux. Finalement, c’est assez spectaculaire, les Jeux s’achèvent avec un taux de positivité de 0,002 % sur 1,8 million de tests réalisés.
Même si les installations ont été généralement saluées (on pense à l’ancienne piscine olympique transformée en patinoire), la longueur des déplacements entre les différents sites semble avoir pesé sur les délégations. Déception quand même sur le faible nombre de spectateurs étrangers dû à la pandémie. En effet, les Jeux sont un vecteur important de diffusion et de médiatisation des sports, essentielles à leur développement. On attend désormais avec impatience et espoirs les Jeux d’été à Paris en 2024.