Pour tous les réfugiés, un seul mot : solidarité

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Pour tous les réfugiés, un seul mot : solidarité

Alors que l’invasion militaire russe en Ukraine s’intensifie, le nombre de réfugiés ukrainiens dépasse aujourd’hui les 2 millions. Quelles réponses apportent l’Union européenne et la France ? 

La plupart des pays européens s’accordent pour accueillir massivement les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. A commencer par la Pologne. Les réfugiés ukrainiens bénéficient même d’un statut de protection temporaire. Créé en 2001 par l’UE, mais n’ayant jusqu’alors jamais été mis en place. Ce statut permet de faciliter les procédures d’entrée et de séjour sur le territoire européen.

Si l’on peut se féliciter de la rapidité avec laquelle cette procédure a été mise en place, on peut néanmoins remarquer une importante différence de traitement envers les réfugiés au sein de l’UE. Depuis la prise du pouvoir des talibans en Afghanistan, il était pour l’Europe et la France presque inconcevable d’accueillir les Afghans. Des campagnes d’affichage étaient même déployées pour prévenir la « catastrophe » que constituerait l’accueil des Afghans en France. 

Par ailleurs, il y a quelques mois seulement, des milliers de familles originaires du Moyen-Orient étaient bloquées entre les frontières biélorusses et polonaises. Le discours des dirigeants européens portait alors sur le danger des vagues migratoires et l’importance de développer une « Europe forteresse ». Unie face au spectre de la migration. Les réfugiés étaient alors considérés comme une charge, voire une menace.

On se souvient notamment du procès de Cédric Hérou. Inculpé pour avoir fait preuve de solidarité envers des familles réfugiées, les ayant hébergées quelques jours. On assiste donc à un traitement à deux vitesses sur le territoire européen en fonction de l’origine des réfugiés. 

Non au tri !

Alors que la souffrance humaine est la même. Ce sont des familles qui fuient la guerre et une mort certaine dans leurs pays d’origine. On ne peut se permettre d’opérer un tri entre ces familles. D’autant que la France porte une responsabilité non négligeable dans l’alimentation des conflits armés. Comme on peut le voir avec les ventes d’armes françaises à l’Arabie Saoudite causant des ravages au Yémen. 

C’est l’idée qu’exprimait Fabien Roussel le 8 mars, au sujet des réfugiés ; il pointait alors une discrimination en fonction de l’origine des réfugiés. Et insistait sur la nécessité d’accueillir multilatéralement les victimes de la guerre, d’où qu’elle vienne.  

« Le droit d’asile, on doit le faire vivre… J’aimerais que ces personnes soient accueillies dignement, et que chaque pays de l’Union européenne prenne sa part »

L’aide humanitaire doit être renforcée pour aider et permettre aux réfugiés ukrainiens de survivre et d’être accueillis dignement. Notre solidarité doit s’exercer au-delà des frontières européennes. L’invasion russe en Ukraine nous aura montré une chose. Avec de la volonté politique, les décisions peuvent être prises en quelques jours pour organiser un accueil commun et digne pour des familles fuyant la guerre.


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