Des groupes fascistes ont manifesté leur haine la semaine dernière dans plusieurs grandes villes de France. Scènes de violence à l’encontre de journalistes ou de militants de gauche, chaos, instrumentalisation, slogans xénophobes et racistes : l’extrême droite a une nouvelle fois montré sa véritable nature.
Ces défilés de groupuscules organisés et violents sont intolérables. De tels agissements haineux sont une attaque et une injure contre la République française et ses valeurs.
Jamais nous n’accepterons que dans notre pays des imbéciles s’en prennent à une partie de nos concitoyens.
Tout a débuté lorsque l’extrême droite s’est lancée dans une récupération abjecte et une instrumentalisation politique à vomir du meurtre horrible d’une fillette.
Si des groupes fascistes violents peuvent agir, c’est bien à cause du discours de partis politiques antirépublicains de plus en plus banalisés. En se livrant à l’exploitation raciste d’un meurtre, l’extrême droite parlementaire est responsable des agissements violents de ses soutiens.
Ce sont les propos de Marine Le Pen, de Jordan Bardella et d’Eric Zemmour qui ont permis le passage à l’acte de ces groupuscules violents.
En cela, nous avons raison de dire que leurs discours n’ont pas leur place ni dans notre République ni dans l’espace public. Si le racisme est banni, alors toutes personnes condamnées pour incitation à la haine raciale n’ont pas leur place dans une élection. Dans la même veine, les chaînes télévisées qui diffusent des propos racistes doivent être sanctionnées par la puissance publique.
En colportant la théorie du complot du grand remplacement, les cadres de l’extrême droite française se font les complices des terroristes suprémacistes. C’est bien sur ces mêmes fondements théoriques que les attentats d’Utoya ou de Christchurch ont été orchestrés.
Autrefois l’antisémite Drumont accusait les juifs d’envahir le pays et de vouloir le détruire. Aujourd’hui, nous entendons cette même rhétorique de la menace existentielle dans les propos des députés d’extrême droite.
Il est l’heure de stopper l’avancée du fascisme en le désarmant de ses franges les plus violentes. J’appelle le gouvernement à dissoudre tous les groupes fascistes, comme la République l’avait fait avec Génération identitaire, le GUD ou les JNR.
La loi interdit toute association prônant une idéologie de haine, de violence ou de discrimination envers un groupe ethnique, une nation ou une religion. La République doit se défendre, la loi doit être respectée.